Le S.I.A.E.S. est un syndicat d'enseignants académique indépendant et de proximité, a votre service, l'adhésion la moins onéreuse de tous les syndicats d'enseignants de l'éducation nationale, coordonnées du syndicat, qui sommes nous


Courrier  du S.I.A.E.S. n°29 - 20 juin 2006 -

 

Congrès du S.I.A.E.S. 6 avril 2006
Notation administrative
Mouvement intra académique
Compléments de service
Calendrier
Motions du Congrès
Étudiant 25 ans, DEUG théâtre, accepte emploi pilote F1, statut fonctionnaire de Richard Tronc

 

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Congrès du S.I.A.E.S. 6 avril 2006
images du congrès

Compte rendu.
Le congrès annuel du S.I.A.E.S. qui s'est tenu le 6 avril à l'Auberge de la Guérine à Cabriès, dans un cadre très convivial, a confirmé la bonne santé et le dynamisme du syndicat.
L'exposé du compte rendu financier par le trésorier, René GARCIN, fait apparaître un exercice 2004-2005 et un début d'année 2006 très positifs. Quitus est donné à l'unanimité par l'Assemblée générale.
Le secrétaire général, Jacques MILLE, retrace ensuite, dans un compte rendu d'activités, le bilan du syndicat depuis le congrès précédent ( mars 2005 ).
La fin de l'année scolaire 2004-2005 a été essentiellement marquée par la participation active au mouvement intra-académique et à la Hors classe des personnels gérés par l'académie ( certifiés , professeurs d'EPS , PLP, CPE ). Activités dont nous avons rendu compte dans nos précédentes publications , comme pour celles qui ont scandé l'année 2005-2006.
Au premier trimestre de cette année scolaire ce sont les élections professionnelles de décembre 2005 qui ont mobilisé l'équipe du S.I.A.E.S. et quelques volontaires : Courrier largement diffusé, tournée des établissements et distribution de tracts dans toute l'académie. Les résultats de ces élections ont vu le S.I.A.E.S. poursuivre sa progression et devenir le deuxième syndicat de l'académie pour les professeurs de lycées et collèges ( hors lycées professionnels ) récompensant ainsi le travail accompli et sa reconnaissance par les électeurs ( voir Lettre n° 29 et Courrier n° 28 ).
Au quotidien l'activité syndicale a consisté en de multiples démarches et interventions auprès de l'administration tant académique que ministérielle, à la demande des personnels.
Le S.I.A.E.S. a naturellement participé, par son secrétaire général et ses élus , à toutes les réunions organisées par le Rectorat : harmonisation des notes pédagogiques ( ce que nous demandions depuis des années ), élaboration des barèmes académiques ( mouvement intra et Hors classe ) . Il a été présent à toutes les CAPA tenus dans les corps où il a des élus: promotion d'échelon, révision des notes administratives , congés formation .
Au cours de l'année écoulée le site Internet du S.I.A.E.S. a vu sa fréquentation se développer très fortement, avec une croissance inattendue des appels émanant d'autres académies , voire de l'étranger.
Nos publications (Courriers et Lettres) ont régulièrement rendu compte de notre activité syndicale (débat sur le baccalauréat, audience auprès du Recteur) et, pour coller à l'actualité, par la mise en ligne d'informations sur notre site Internet www.siaes.com. grâce au travail de notre webmaster, André BERNARD.
Remerciements sont aussi adressés à tous nos collaborateurs ayant contribué à nos publications par des articles ou des billets dont nous savons qu'ils sont appréciés par beaucoup : Richard TRONC, Michel AUTHEMAN , Fabienne CANONGE, Jean Pierre MAZET.
Au final c'est l'image d'un syndicat très à l'écoute des personnels et très présent auprès de l'administration qui ressort de ce bilan d'activités.
Au delà de cette activité académique, désormais bien rôdée, le S.I.A.E.S. a souhaité s'intégrer à des structures syndicales nationales pour étoffer son audience, sa représentativité et ses possibilités d'action et d'intervention.
Il s'est associé à ce titre avec le SIES (Syndicat Indépendant de l'Enseignement du Second degré) et le SAGES (Syndicat des Agrégés de l'Enseignement Supérieur ) en vue des élections professionnelles de décembre 2005 pour présenter des listes nationales " SIES" chez les Certifiés et les Professeurs d'EPS (liste SAGES chez les Agrégés).
Ces listes "SIES" ont été refusées par le Ministère et le Tribunal administratif de Paris au terme d'une parodie de justice administrative indigne d'un pays démocratique (voir Courrier n° 28 et Lettre de convocation au congrès) Ce qui a conduit le SIES à saisir la CEDH (Commission européenne des droits de l'Homme) et l'OIT (Organisation Internationale du Travail) pour non respect des droits syndicaux et de la liberté de choix des électeurs.
Cette situation a également conduit le S.I.A.E.S. et le SIES à se rapprocher d'une organisation nationale confédérale , la CAT ( Confédération Autonome du Travail ) pour pouvoir pleinement participer à la vie et à l'activité syndicales nationales.
Il a ainsi demandé aux adhérents du S.I.A.E.S. , réunis en Assemblée générale lors de ce congrès, de se prononcer sur l'adhésion du syndicat au SIES, et par là à la CAT.
J.MILLE , après avoir exposé les tenants et aboutissants de ce projet (à voir dans la Lettre-courrier de convocation ) a donné la parole à M.GOHORY , président de la CAT et à Mme CROON , présidente du SNAIMS ( Syndicat National des Infirmier(e)s en milieu scolaire ), affilié à la CAT, pour présenter leurs organisations et répondre aux questions des participants.
Après discussion, et à l'issue du vote demandé à l'Assemblée générale, l'adhésion du S.I.A.E.S. au SIES , et par voie de conséquence à la CAT, a été adoptée à 96 % des votants représentant la majorité requise des deux tiers des adhérents du syndicat .
Le congrès aborde ensuite les questions relatives à la profession et à l'actualité, marquée par la crise du CPE.
On constate la multiplication des conflits dans les établissement tant entre les professeurs et les élèves qu'avec les parents et l'administration. Cet état de fait , qui n'est pas nouveau , se trouve aggravé par la crise du CPE et les tensions fortes qui en découlent dans certains établissements ( blocages en particulier, entravant la liberté du travail des personnels comme des élèves ). Le S.I.A.E.S. a publié un communiqué à ce sujet, non repris par la presse malgré notre insistance, et fait part de ses inquiétudes au Recteur (voir ci-après).
Une discussion s'engage sur la situation du moment, d'où ressort le sentiment d'incapacité des pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités. Une inquiétude se manifeste quant à la préparation des examens (baccalauréat) et à leur notation, quand près d'un trimestre aura été perdu par les élèves dans leur préparation. De l'avis général il n'y a pas lieu de faire preuve d'une indulgence particulière en la circonstance.
Sont ensuite passés en revue, et discutés, de nombreux points faisant problème :
Remplacements de courte durée. Mise en place du conseil pédagogique. Postes à complément de service. Mesures de carte scolaire. Situation de plus en plus précaire et difficile des TZR. Projet "Ambition Réussite". Apprentissage à 14 ans. Notation au "mérite" et critères retenus pour l'accès à la Hors classe ( avis des chefs d'établissement et des inspecteurs ). Avancement bloqué en fin de carrière quand beaucoup doivent prolonger leur activité par suite des effets de la réforme des retraites.
Des motions sont présentées et votées sur certains de ces points ( voir ci-après ).
Les points en question ont été , pour la plupart, abordés dans les publications du S.I.A.E.S. auxquelles il est fait renvoi.
Le congrès se prononce enfin sur le choix d'un nouveau logo, plus "moderne", pour le syndicat. C'est celui qui figurera désormais en page de tête du Courrier et de la Lettre du S.I.A.E.S. -
Jean Paul GARCIN

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INFORMATIONS.

Notation administrative
Les CAPA ayant eu à examiner les contestations de notes administratives ont conduit à revoir les notes de près de la moitié des requêtes en révision * .
L'intervention des représentants des personnels se révèle essentielle en la matière. Preuve, s'il en était besoin , de l'utilité d'un syndicat pour défendre ses droits et espérer bénéficier d'une révision favorable. Le S.I.A.E.S. a participé, par ses élus, à des interventions en faveur des professeurs qui l'avaient sollicité.
la proportion de révision est très variable d'une discipline à l'autre : de 1 / 3 en Mathématiques, Anglais à 4 / 5 en SVT, pour 1 sur 2 en Lettres et Eco-Gestion , et 2 sur 3 en Histoire- Géographie et Arts plastiques.
On note aussi une forte disparité entre les établissements, traduisant des "comportements" de chefs d'établissement dont le plus courant est de "geler " les notes pour un chef d'établissement nouveau, au motif d'une connaissance insuffisante des personnels. Dans d'autres cas , ce sont des tensions, crispations et problèmes relationnels qui entraînent parfois des blocages massifs, hors de proportion par rapport aux autres établissements ( observations identiques à celles concernant les avis pour la Hors classe ). A souligner que le Rectorat est attentif aux arguments apportés et convient volontiers que la notation de certains chefs d'établissement doit être revue.
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Mouvement intra académique
Le mouvement intra vient de s'achever au terme d'un "marathon" de quatre jours ( 12 - 15 juin ) , précédé par les nominations hors barème sur postes à profil ( postes spécifiques et postes "Ambition -Réussite" , ces derniers pourvus au 2 / 3 seulement ).
Désormais rôdé ce mouvement n'en procure pas moins chaque année son lot de problèmes.
Barèmes incorrects, mais heureusement corrigés en GT. Surprises informatiques sur l'affichage des postes. Projet de mouvement informatisé, mais laissant néanmoins le champ ouvert aux interventions humaines pour modifier les affectations et faire "sortir" des candidats non mutés, à la faveur d'intra-commune ou d'intra-département. En se demandant au passage pourquoi le programme informatique est "incapable" d'aller à son terme en ce domaine !
Cette année de nombreuses mesures de carte scolaire ont été opérées ( gestion exige, à l'heure près dans les DGH ) et de nombreux services à complément ont été mis au mouvement * voir Note ci-dessous ( certains affichés, d'autres réservant la (mauvaise ) surprise aux intéressés pensant arriver sur un poste complet ).
Les replis de carte scolaire n'ont pas été sans difficultés, malgré la volonté de l'administration et de la plupart des syndicats de préciser les règles de réaffectation par une ré-écriture du bulletin académique.
Le principe de base est la priorité absolue des "cartes scolaires" ( 1500 pts ) avec repli sur un établissement de la commune d'origine, selon la règle "même type d'établissement" , ou à défaut "autre type d'établissement ".
En cas d'impossibilité de repli sur la commune, recherche au plus proche dans les communes limitrophes, selon la règle précédente, puis extension progressive, en fonction de la proximité des établissements par rapport à celui d'origine.
On pensait avoir compris que, au delà de la commune, c'était la proximité géographique qui faisait décision. Mais certain syndicat, adepte des interprétations à géométrie variable, ne l'a pas toujours vu ainsi. Et on a pu voir, sous sa pression et au mépris de l'équité, des replis différents pour des situations identiques , difficilement explicables aux intéressés. Des recours sont en marche pour régler ce type de problème.
A la lueur de cette expérience, nul doute qu'il ne faille revoir le texte concernant les cartes scolaires et, probablement, traiter ces cas globalement avant toutes les autres affectations pour unifier les pratiques et ne plus courir le risque d'un traitement différent, sinon discriminatoire, pour des cas identiques. C'est ce que le S.I.A.E.S. a d'ores et déjà demandé au Recteur.
Au terme de ce mouvement tous les entrants et mutés de l'académie connaissent aujourd'hui leur affectation. S'ils souhaitent demander un temps partiel ou un mi-temps , la demande doit en être faite au plus tôt auprès du Rectorat.
Pour tout problème, en particulier en cas de complément de service imprévu, n'hésite pas à nous contacter.
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Dernière minute - Compléments de service
Outre les postes annoncés , lors de la saisie pour le mouvement, comme à complément de service , et demandés en connaissance de cause, on a assisté, post mouvement, à une multiplication des compléments de service, en particulier sur les Collèges des Bouches du Rhône.
De nombreux collègues ont eu ainsi la surprise d'apprendre, en contactant l' établissement sur lequel ils venaient d'être nommés , qu'il devaient faire un complément ailleurs, et parfois assez loin, et ce souvent alors qu'il y avait des heures supplémentaires à effectuer dans leur discipline dans l'établissement où ils venaient d'être affectés !!!
Comment leur expliquer , sinon par des raisons de technique purement gestionnaire, un complément de service à faire alors qu'il y aurait assez d'heures dans l'établissement pour un service complet ?
Incompréhension fort compréhensible et sentiment d'avoir été trompés ou d'être traités comme des pions que l'on déplace au gré des besoins, sans considération aucune.
Nous avons donc eu, et le Rectorat aussi , une avalanche de réclamations à ce sujet, les "derniers arrivés" faisant évidemment les frais des opérations … en guise d'accueil et de bienvenue dans l'établissement.
Florilège :
Telle nommée sur un lycée qui apprend qu'il n'y a aucune heure à assurer. On lui "bricole " quelques heures de soutien et un complément représentant les 2 / 3 de son service en collège à l'autre bout de Marseille.
Telle s'étant assurée à plusieurs reprises que le poste convoité de longue date, et enfin obtenu, était complet et découvrant qu'il y a un complément de 4 h à faire à 20 km, alors que 10 heures supplémentaires seront données dans l'établissement.
Tel se croyant sur un poste complet et apprenant qu'il faut compléter pour plus de la moitié du service à l'extérieur.
Telle déjà échaudée l'an dernier par un complément inopiné, touchée par mesure de carte scolaire cette année, pas trop mal repliée et au premier contact informée que le poste est complet… pour être avertie quelques jours après d'un changement de programme : complément de 6 h ailleurs, mais 9 h disponibles dans l'établissement " réservées" , dixit la Principale, à un TZR !!!
Tel autre , plus ou moins poussé à demander un temps partiel , pour éviter un complément de service acrobatique…
Telle également menacée de carte scolaire, si le complément de service n'est pas accepté. Première proposition de complément correcte , à proximité. Mais changement de décor de dernière minute : le complément a " bougé" , et ce n'est plus la porte à côté, mais à 25 km.
La litanie pourrait continuer, à la Péguy, car ce sont plus de 500 compléments de service qui ont été mis en place par l' IA 13.
Nous pressentions cette évolution ( cf. motion du congrès du S.I.A.E.S. ) mais les résultats dépassent nos craintes.
Il est inacceptable que des professeurs soient mutés sur des postes incomplets, voire fantômes, simplement pour dire que de nombreux postes ont été mis au mouvement et le fluidifier. Et créer ainsi des situations qui se retournent contre l'administration par les mécontentements suscités.
Il est inacceptable qu'un professeur muté sur un poste doive faire plus de la moitié de son service dans un autre établissement.
Il est inacceptable que les intéressés soient informés au dernier moment , et parfois ballottés, au jour le jour, d'un complément à un autre.
Il est inacceptable que des couplages aberrants soient effectués, à longues distances, sans tenir compte des contraintes qui en découleront pour les intéressés.
Il est inacceptable d'envoyer le dernier arrivé faire un complément ailleurs quand il y a des heures dans l'établissement qui lui permettraient d'avoir un service complet.
Certes nous pouvons comprendre les problèmes de gestion, mais trop, c'est trop, quand les personnels ont le sentiment d'être des pions avec lesquels on joue .
Et puis, quelle gestion, quand il faudra déduire l'heure de décharge , ou payer une HSA, pour service sur communes non limitrophes , plus d'éventuels frais de transport ? Ou qu'il faudra revoir les choses, en catastrophe, après l'arrivée d'un certificat médical ?
Il faut revoir cela, pour que la gestion ne soit pas aveugle et inhumaine, et pour concilier ses impératifs avec un traitement digne pour les personnels.
C'est ce que tente de faire le Rectorat, suite aux interventions que nous effectuons, mais dans l'urgence et dans des conditions qui ne permettent pas toute la sérénité nécessaire au bon traitement de tous les cas considérés.
Réparer des dégâts est parfois possible, mais mieux vaudrait les éviter par prévention qu'avoir à les traiter sous la pression Les élus du S.I.A.E.S. Frédéric BOGEY, Alain FRETAY, Marie Françoise LABIT, Richard TRONC
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Calendrier
10 - 11 juillet Affectation des stagiaires en situation et des TZR , à l'année ( dans le cadre des vœux exprimés )
12 juillet Affectation MA et Contractuels ( disciplines techniques )
24 août Affectation des stagiaires IUFM
25 août Affectation des TZR
28 août MA et Contractuels.

A noter aussi pour le calendrier :

HORS CLASSE Certifiés
30 juin GT préparatoire
7 juillet CAPA
 

Motions du Congrès

Remplacements de courte durée.
Le S.I.A.E.S. rappelle sa position sur les remplacements de courte durée dont le mode de fonctionnement ne peut être fondé que sur le volontariat.
Il reste opposé à la mise en œuvre de la modalité du décret permettant au chef d'établissement d'imposer, par désignation , ce type de remplacement afin d'assurer la "nécessaire continuité du service public d'éducation".
Il voit dans le contexte présent ( crise du CPE ) un élément supplémentaire justifiant le refus de cette obligation quand l'Administration se révèle incapable , à tous les niveaux, de faire respecter la légalité permettant d'assurer cette continuité , non du fait des professeurs qui désirent l'assurer , mais de celui des élèves ( et parfois des parents eux-mêmes ) qui ne respectent plus, et en toute impunité, les règles de présence et d'assiduité.
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Postes à complément de service.
Le S.I.A.E.S. dénonce la multiplication des services dits" partagés", particulièrement nombreux en collèges.
Il y voit une évolution vers des affectations ou des nominations sur des groupes d'établissements, voire des "bassins" regroupant plusieurs établissements, qui donneraient à l'Administration plus de souplesse dans la gestion des moyens et des personnels.
En l'état, le S.I.A.E.S. constate que ces services partagés sur deux , voire trois établissements, sont générateurs de nombreux problèmes dans l'organisation des services et des emplois du temps, de déplacements accrus coûteux en temps, argent et fatigue, et préludent souvent à des mesures de carte scolaire mal comprises et mal vécues par les intéressés.
Le S.I.A.E.S. demande qu'une réflexion soit conduite avec le Rectorat à ce sujet pour tenter de trouver des solutions pouvant convenir tant à l'Administration qu'aux personnels concernés, dans l'intérêt de ces derniers comme de celui des élèves dont ils ont la charge.

Hors classe.
Le S.I.A.E.S. a pris acte de la mise en place par le Ministère d'un barème national pour l'accès à la hors classe des Agrégés, comme il l'avait demandé.
Il estime néanmoins que l'importance des points attribués par le Recteur à partir des propositions des IPR et des chefs d'établissement est excessive.
Non parce que le mérite et l'investissement professionnel ne sauraient être primés, mais parce que les modalités pratiques de mise en œuvre de ces propositions ne présentent pas toutes les garanties qui seraient nécessaires pour ne prêter aucun doute sur leur impartialité et leur objectivité, créant ainsi une inégalité de traitement entre les professeurs concernés.
Les mêmes remarques s'appliquent au barème défini académiquement pour la hors classe des certifiés, des professeurs d'EPS, des PLP et des CPE.
Si ce barème a été établi "en concertation" avec les organisations syndicales, le S.I.A.E.S. en dénonce néanmoins la partie imposée par l'Administration au titre des points dévolus au Recteur sur les avis des IPR et des chefs d'établissement, et il s'y est opposé solidairement avec toutes les autres organisations syndicales.
Constatant qu'une majorité de professeurs n'a plus actuellement, au delà du 11ème échelon, de perspective de promotion, en dehors d'un accès à la hors classe limité à un très petit nombre, et alors que les départs à la retraite se font plus tardifs, le S.I.A.E.S. demande que soit créé un échelon supplémentaire qui permettrait aux professeurs en fin de carrière de conserver une possibilité de promotion en reconnaissance de leur investissement professionnel et de leurs mérites. Cela pour éviter routine, démotivation et découragement, et dans l'intérêt bien compris du système éducatif et des élèves qui en sont le cœur.
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Étudiant 25 ans, DEUG théâtre, accepte emploi pilote F1, statut fonctionnaire
Le défilé des clowns, dans nos villes, au printemps.
Ah, la chaude fraternité des défilés...
Grimés, masqués, gesticulants. Nez rouge de Bozo le clown, perruque blonde et barbe de boucanier. On défile, on couine, on bat du tambour… « Villepin démission ! – CPE trucmuche !». Adolescents qui se déguisent et multiplient les farces; fonctionnaires qui jouent à Carnaval au lieu de faire cours; vrais profs responsables, qui se mobilisent pour un combat qui ne les concerne pas.
Ah oui, pardon : so-li-da-ri-té...
Alors à quand la manif contre le massacre des bébés phoques, le réchauffement de la planète, les atteintes aux droits de l'homme en Mongolie Intérieure ? Le droit de visite de mon facteur qui vient de divorcer ?...
Remarquez, on n'en est plus très loin : il suffisait de prêter l'oreille aux revendications : retrait du CPE, démission du Premier Ministre, de Chirac ! De Poutine ! Amnistie pour tous les casseurs, RMI pour les collégiens ! Du travail pour tous, immédiatement et bien payé. Assurance-plein-emploi sur 40 ans. Gratuite ! Et... heu... et...
On ne manifeste plus pour mettre à bas le Vieux Monde, on vocifère pour lui sauver la peau (1).
Gagnante de notre grand concours « je veux le beurre, l'argent du beurre et le c.. de la crémière » cette présidente d'université qui, dans le même temps, s'insurge de la non-intervention des CRS pour vider les casseurs de son établissement, et avoue leur avoir donné les clés des locaux pour organiser leur gabegie. Premier prix ex-aequo, les lycéens : CRS SS par ci, mais protégez-nous de nos frères des banlieues, par là. Au final, « on-a-ga-gnééé » sans faire la moindre proposition. Très fort. Victoire à la Phyrrus.
Bienheureux les Simples d'esprit, le royaume de France leur appartient !
Pauvre France, qui ne parviendra jamais à se réformer. Qui refuse d'admettre que les temps ont changé. Terrible responsabilité des syndicats de fonctionnaires (2) qui appellent à la grève au plus petit prétexte. Décrédibilisant ce moyen d'expression, entretenant la fracture et les rancoeurs entre ces « faux nantis » et les « vrais travailleurs »...
Ah oui, pardon : c'est pour nos enfants... Ceux-là même qui sont - aux dernières statistiques - champions d'Europe de la consommation de cannabis ! Eh bien en ce qui concerne les miens, vous auriez pu vous épargner le dérangement. Ils préparent leurs examens et regardent tout ça avec beaucoup de scepticisme. Car ils savent que l'avenir ne sera pas tout rose; que la Chine et l'Asie offrent bien mieux et pour beaucoup moins cher; que l'Amérique ne lâche rien et que l'Europe a bien du mal à tracer son chemin. Alors il va falloir trouver des solutions, et ce ne seront pas des solutions faciles. Il va falloir tailler dans le vif, faire la part du feu... Il va falloir se battre et sortir du cocon. Explorer de nouvelles pistes.
Le CPE a été présenté avec maladresse et arrogance – comme l'ont été jadis les « 35 heures » - c'est vrai, mais fallait-il pour autant exiger que soit jeté le bébé avec l'eau du bain ? Dans la plus pure tradition française, toute proposition, toute innovation, tout changement de nos habitudes, qu'il soit proposé par la droite ou par la gauche, est systématiquement rejeté, contesté dans la rue avant même que d'avoir été essayé, négocié, expliqué.
Hors de France, personne ne comprend... Ce refus de la réalité, cette haine du changement, cette frilosité de notre jeunesse.
« La jeunesse n'a plus de rêves. Elle n'a plus que des illusions. Rêver, c'est vouloir accomplir des choses difficiles qui obligent à se dépasser. Les jeunes croient que tout leur est dû, et que, si ça ne va pas, c'est de la faute des autres ! » (3)
À tous ces fils et filles de bourgeois qui ont joué du tambourin, bien propres sur eux, avec pour seule peur que le grand méchant loup des banlieues ne vienne leur gâcher la fête, j'ai envie de dire: « Vous chantiez, j'en suis fort aise, eh bien dansez maintenant ! »
Vous craignez pour votre année universitaire ? Il fallait y penser avant (4). Et ce n'est pas le pire: à force de dire non à tout, de craindre l'avenir, d'imposer vos caprices d'occidentaux gâtés, viendra le jour où toutes nos entreprises, lassées par ces mouvements sociaux perpétuels, asphyxiées par trop de charges, par trop de grèves, par trop de manipulations politiciennes, iront s'implanter ailleurs. Pas loin : en Angleterre, au Luxembourg, en Pologne. Plus personne n'aura alors de CDI, de CDD, de quoi que ce soit à vous proposer. Plus rien.
Alors, si au lieu de pleurnicher, vous retroussiez vos manches et acceptiez de vous colleter à votre réalité ? À celle de demain, à celle d'après-demain ?
Ayons le courage de vous l'apprendre : l'âge d'or du plein emploi a certainement existé, mais c'est bien terminé (5). Ce n'est plus au programme. Vous connaîtrez la flexibilité. Vous en souffrirez. Pour autant, s'il est utopique de prétendre s'en débarrasser, il est nécessaire de fixer des limites à la précarité. Accompagner l'après-licenciement, réorganiser l'Éducation Nationale et l'orientation.
Un modèle français archaïque nous précipite vers le gouffre; il est urgent de regarder ailleurs. De s'attaquer à notre système éducatif.
Car au delà du défunt CPE, reste un problème crucial : celui des jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme, ou nantis de diplômes que peu d'employeurs prennent au sérieux (psycho, socio, Staps (6), Histoire de l'Art...). Rappelons que le SIAES réclame depuis longtemps un partenariat constructif Écoles – Entreprises, que nous sommes favorables à une possibilité d'apprentissage dès 14 ans, à une multiplication des stages de sensibilisation dès la 4ème, favorables aux classes d'alternance.
Que soient enfin remis en cause le dogme aberrant du Collège Unique, la fumisterie des classes hétérogènes – qui a la prétention de donner un enseignement de qualité pour tous, à des élèves dont les moyennes s'échelonnent de 0,5 à 19,5 ?
Nous demandons que soit donnée à chaque élève une chance de réussir son avenir; nous exigeons une revalorisation des filières techniques dans notre système d'orientation : un jeune, titulaire d'un BTS, qui a bénéficié d'une solide formation pratique, est assuré de décrocher rapidement un CDI. Un étudiant bardé de diplômes en sociologie aura bien de la chance si on lui offre de ramasser les fraises à la belle saison... Au prix d'un bol de riz !
Pour l'heure, notre système scolaire ne propose rien aux élèves en difficulté, aux adolescents en rupture de scolarité. Leur moyenne s'échelonne de 0,5 à 6/20 ? Qu'importe ! En fin d'année, juste avant d'aller bronzer heureux, nous les évacuons en classe supérieure. Sous le nez de délégués parents effarés. Du 1er septembre au 30 juin, nous avons le culot d'exiger de ces enfants qu'ils se tiennent tranquilles. Qu'ils n'empêchent pas les autres de travailler. Nous avons fait tourner les conseils de discipline, nous avons entretenu l'amertume. Sans rien donner en échange.
Voleurs !
On a beaucoup parlé de mettre l'élève au centre du système... On a écouté les crétins : l'École, blablabla... sanctuaire de la Culture. Stop, arrêtons-là le baratin ! L'École, c'est avant tout une étape qu'il faut réussir sur le chemin de notre vie professionnelle. Point. Il faut y ramener le Bon Sens. Il faut en chasser l'Utopie.
Il est urgent de nettoyer les Écuries d'Augias . Négocions.

 

 

1 - « Les manifestants français utilisent les méthodes révolutionnaires de la rue pour la défense de principes conservateurs » International Herald Tribune
2 - Hormis dans les Transports et l'Éducation Nationale, il y a eu fort peu de grèves en France ces vingt dernières années
3 - Jean-Robert Pitte, Président de Paris-IV-Sorbonne – http://www.lepoint.fr/societe/document.html?did=175935
4 - À Nanterre, qui compte 31 000 étudiants, le blocus de la faculté a été imposé par 700 voix contre 500.
5 - En 1972, le taux de chômage à la sortie des études était de 4 %. Il oscille aujourd'hui entre 20 et 30 %.
6 - Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
« les pâturages de la vallée étaient recouverts d'une couche si épaisse de bouse et de crottin qu'on ne pouvait plus guère les labourer pour y planter du grain »
Richard TRONC

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