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Communiqué de presse

Déclaration de l’intersyndicale du Second degré de l’académie d’Aix-Marseille
Au CTPA du 17 janvier 2007
 

FEP-CFDT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SIAES, SNALC-CSEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNPEFP-CGT, SNUEP-FSU,  SUD-EDUCATION, UNSEN-CGT, SNCL

Depuis maintenant trois mois, notre intersyndicale réunissant 15 organisations sur le plan national et 13 sur le plan académique, représentant à la fois les enseignants du public et du privé, et donc plus de 99 % des enseignants du second degré, fait connaître sa totale opposition au projet de décret sur les obligations de service remettant en cause les décrets de 1950 et les statuts particuliers.

L'objectif premier de ce texte est de supprimer des postes dans le cadre d'une logique budgétaire qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent des enseignements du second degré. C’est d’ailleurs ce que confirme le projet soumis à ce CTPM qui prévoit la répartition des suppressions de 3058 postes au titre de ce décret.

Il en résultera une pénalisation des personnels et une aggravation de leurs conditions de travail.

Les enseignants des lycées et collèges ont massivement répondu à l'appel à la grève du 18 décembre lancé par l'intersyndicale des 15. Les personnels ont ainsi exprimé leur adhésion aux deux revendications de l'intersyndicale :

- retrait du projet de décret sur les obligations de service, remettant en cause le décret de 1950 et les statuts particuliers.
- ouverture de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier.

Nous nous sommes constamment heurtés à un ministre qui à aucun moment n'a voulu tenir compte de cette opposition unanime. Il a fallu attendre 5 semaines pour qu’il reçoive nos organisations et leur a opposé une fin de non recevoir avant de décider de passer en force au CTPM du 18 décembre.

Dans ces conditions l'intersyndicale a appelé les personnels à la grève et à manifester le 18 décembre.

Le ministre a fait le choix de minimiser, contre l'évidence, la portée de la grève et de ne pas tenir compte de la colère qui s'est exprimée. Il multiplie les propos provocateurs et a transmis le projet de décret au Conseil d'Etat comme si de rien n'était.

Le Ministre en rajoute en préparant une rentrée 2007 encore plus mauvaise que celle que prévoyait le budget 2007 : plus de 6 000 postes supprimés à la rentrée, 27 000 depuis 2003. La suppression des HSE correspond à la suppression de 500 ETP au niveau national, et 20 au niveau académique.

C'est donc le Ministre qui porte l'entière responsabilité de la persistance d'un conflit qui dure depuis maintenant trois mois.

L'intersyndicale des 15 réunie le 15 janvier a décidé de nouvelles suites à son action après la journée d'interpellation du Premier Ministre du 11 janvier.

Elle s’adresse au Premier Ministre pour exiger qu’il réponde enfin aux interpellations dont il a été destinataire le 20 décembre et le 11 janvier.

L’intersyndicale propose que chaque CA soit l’occasion d’exprimer les revendications des personnels (lecture d’une motion). Elle appelle à développer au niveau des académies, des départements et des établissements, en liaison notamment avec la tenue des CTP, des initiatives sur la rentrée (décret, suppressions de postes, etc. .)

Elle a décidé le principe d'une nouvelle grève sur ses revendications pour le début février dont elle arrêtera les modalités en convergence avec les décisions qui seront prises pour la même période au niveau de l'ensemble de l'éducation et de la fonction publique.

Dans notre Académie, dans le public, c’est ainsi 242 postes qui sont supprimés, 262 si on ajoute l’équivalent en emplois des 13 000 heures supplémentaires également supprimées.

Les personnels enseignants souhaitent aussi attirer l’attention sur les postes d’infirmières d’assistantes sociales ou de médecins scolaires, qui correspondent certes à des créations, mais qui seront toujours en nombre insuffisant pour être présents dans tous les établissements.
Par ailleurs, les personnels administratifs subissent à nouveau des suppressions de postes, personnels à qui on demande toujours plus de travail avec toujours moins d’emplois, pour gérer l’ensemble des personnels de l’éducation nationale.

Aix en Provence, le 17 janvier à 14h 30