Le
S.I.A.E.S.
est un syndicat d'enseignants
académique indépendant et de proximité,
a votre service,
l'adhésion
la moins onéreuse de tous les syndicats d'enseignants de l'éducation nationale,
coordonnées
du syndicat,
qui
sommes nous
La LETTRE du S.I.A.E.S. n° 28 - 25 avril 2005 -
Compte rendu du Congrès annuel du S.I.A.E.S.
Mardi 15 mars 2005 Lycée Duby Luynes.
En présence de près d'une
centaine de participants sur la journée le congrès s'est déroulé dans une
excellente ambiance, animé de riches discussions et agrémenté d'un repas
convivial dans un restaurant de Luynes plein à craquer.
Après l'adoption de l'ordre du jour le trésorier et le secrétaire général
ont exposé les bilans, financier et moral, de l'année écoulée depuis le dernier
congrès d'Avignon ( 6 avril 2004 )
Bilan financier .
Exercice du 1 / 9 / 2003 au 31 / 8 / 2004 .
Le trésorier , René Garcin,
expose la situation financière du S.I.A.E.S. qui est saine, les rentrées,
presque uniquement constituées par les cotisations encaissées, ayant permis de
dégager un solde positif de 5449 €. Les dépenses se ventilent , pour les
principaux postes, à proportion de 38% pour les publications, 15% pour les frais
d'affranchissement, 11% pour les communications, 10% pour les frais de
déplacement, 10% pour les fournitures, documentation… Une partie des réserves
est placée sur un compte d'épargne. Tout adhérent peut avoir communication des
comptes, sur demande. Après avoir félicité le
trésorier pour sa bonne gestion, le bilan financier est adopté à l'unanimité. René Garcin présente, pour
information, l'état financier à la veille du congrès. Celui-ci est très positif
du fait du nombre important de cotisations enregistrées de la part de nouveaux
adhérents. Il signale que cette situation doit cependant être relativisée car
des factures pour les publications récentes sont à régler, dès réception.
Bilan moral et Compte rendu d'activités
. Exercice à compter du dernier congrès jusqu'à ce jour.
Le secrétaire général,
Jacques Mille, considère l'année écoulée comme une année de "routine" syndicale,
à savoir le travail normal que doit effectuer tout syndicat pour défendre les
intérêts matériels et moraux de ses adhérents, et faire valoir ses idées et
positions sur les problèmes relevant de l'enseignement et de l'éducation.
Cela signifie pour
l'essentiel :
-
la
multitude des contacts quotidiens avec les collègues, par téléphone, courriers
postaux ou électroniques, ou entrevues,
-
les
interventions au Rectorat et à l'Inspection académique , quasi hebdomadaires,
avec des pointes en période de " chauffe" ( mouvement intra, rentrée
scolaire… )
-
la confection et le
routage des journaux syndicaux ( Courrier et Lettre )
-
la
participation ès qualité ( secrétaire général et commissaires paritaires élus )
à toutes les réunions tenues au Rectorat ( groupes de travail, commissions
paritaires …).
De là une présence syndicale
de plus en plus affirmée et reconnue par les instances académiques, comme une
meilleure connaissance du S.I.A.E.S. par les personnels dans l'Académie, même
s'il reste toujours à faire en ce domaine.
La diffusion d'une affiche en
début d'année ( R.Tronc,M.Sandri, P.Léonésio ) et les journaux du S.I.A.E.S. (
dont le Courrier largement distribué ) ont contribué à cette promotion, de même
que le site Internet du syndicat ( A.Bernard ) dont la fréquentation s'accroît
et nous vaut de nombreux contacts dans l'académie, mais aussi extra-académiques
et jusqu'à l'étranger même puisque nous avons été récemment contactés par la
Radio Suisse Romande pour un reportage dans l'académie !
En conséquence naturelle de
ces faits, l'audience du S.I.A.E.S. s'étend et le nombre de nos adhérents
augmente ( + 26% par rapport à l'an dernier, à la veille du congrès
), avec un apport - très encourageant - de jeunes collègues et de nouveaux venus
dans l'académie.
J.Mille note également que le
S.I.A.E.S. a apporté sa contribution au débat sur l'Ecole ( rapport
Thélot ) et au projet de loi Fillon, en prenant contact avec des
personnalités politiques et en faisant connaître son point de vue et ses
positions sur ce projet.
Sur quelques points , et sans
prétendre avoir été le seul à attirer l'attention, le S.I.A.E.S. estime avoir
été entendu , par exemple sur la notion initiale de "Contrat individuel de
réussite éducative" , ainsi que sur le principe affirmé dans la loi, et renforcé
par un amendement sénatorial, de la liberté pédagogique…
La loi votée, le S.I.A.E.S.
sera attentif à sa mise en œuvre par les décrets, notes de service et
circulaires qui ne manqueront pas d'être publiés.
J.Mille signale que dans le
cadre des informations reçues de la part des collègues on constate une montée en
puissance des tensions et conflits dans les établissements à propos de
problèmes relevant de la discipline, de l'autorité et du respect des
personnels. Avec l'ADEP ( Association de défense de l'Enseignement Public ) , le
SAGES et l'UDAF 13, il a décidé de mettre sur pied un débat relatif à ce sujet
( mercredi 6 avril ) , en considérant l' acuité et l'actualité de ce problème ,
comme le fait que le discours ministériel ( aussi bien pour le précédent que
l'actuel ) a reconnu qu'il ne devait y avoir à ce propos aucun tabou. Informé de
ce débat le Recteur nous a dit son accord et son appui. J.Mille rappelle
également le soutien du S.I.A.E.S. à une circulaire, toujours valable, de Jack
Lang sur le "respect dû aux fonctionnaires" et les moyens de l'obtenir et le
faire
respecter.
Pour terminer ce bilan
J.Mille dit alors la dernière démarche effectuée la veille même du congrès , à
savoir le dépôt, en mairie des Pennes Mirabeau , de l'acte constitutif créant un
nouveau syndicat , le S.I.E.S. ( Syndicat Indépendant de l'Enseignement
du Second degré ) .
Ce syndicat, à vocation
nationale, veut à la fois témoigner
des contacts établis par le S.I.A.E.S. avec des professeurs d'autres académies
et de la volonté de présenter aux élections professionnelles de décembre 2005
des listes nationales en CAPN (commissions administratives paritaires
nationales).
Dans cette optique des
accords seront conclus entre le S.I.A.E.S., le SAGES et le S.I.E.S. pour
présenter des listes communes, tant au plan académique ( CAPA - commissions
administratives paritaires académiques - ) qu'au plan national ( CAPN ) .
De ce fait devrait aussi être
levé l'obstacle mis par le Ministère à l'attribution au S.I.A.E.S. de décharges
de service à l'équivalent des autres syndicats, et non minorées par une division
par deux des voix obtenues, comme pratiqué jusqu'ici… de manière arbitraire et
totalement inéquitable !
L'exposé des activités du
S.I.A.E.S. ainsi présenté, les participants sont invités à poser des
questions.
La plupart ont porté sur la
création du S.I.E.S. : relations avec d'autres organisations syndicales ?
Fonctionnement ? Crainte , exprimée par certains, de voir se réduire, par cette
extension des activités, le caractère de proximité, d'écoute, d'attention aux
cas particuliers qui font la force du S.I.A.E.S.
J.Mille rassure les
intervenants sur ce point et explique l'architecture des relations entre le
S.I.A.E.S. , le S.I.E.S et le SAGES. Il indique qu'une structure européenne
est également en cours d'élaboration. Des explications complémentaires sont
apportées à ce propos par Denis Roynard, président du SAGES.
J.Mille propose au congrès un
vote d'orientation sur la création du S.I.E.S. et le principe d'un accord entre
le S.I.A.E.S. , le S.I.E.S. et le SAGES en vue des élections professionnelles de
décembre 2005. Adoption à l'unanimité.
J.Mille indique qu'une
Assemblée générale exceptionnelle sera convoquée pour formaliser et finaliser
ces accords, avec vote par procuration ou correspondance , pour obtenir la
majorité la plus large. Il précise que ces accords n'entraîneront pas de
participation financière particulière ou supplémentaire pour les adhérents du
S.I.A.E.S.
En l'absence d'autres
questions sur le bilan et le compte rendu d'activités, la mise au vote donne un
accord à l'unanimité.
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Elections du nouveau bureau du S.I.A.E.S.
( 2005 - 2008 ).
Conformément aux statuts, les
membres du congrès, réunis en assemblée générale, sont appelés à voter pour
renouveler le bureau du S.I.A.E.S. pour les trois années à venir.
Outre les membres du bureau
sortant se représentant , J.Mille donne connaissance des candidatures reçues (
Richard TRONC, Fabienne CANONGE , Jean Paul MAS, Claude PHAM TAM) et en
enregistre trois nouvelles ( Jeannette BERAHA , Liliane GIORDANO , Guy
JOUBERJEAN ).
Postes fonctionnels
( vote nominatif ) Secrétaire général : Jacques MILLE Unanimité
Trésorier : René GARCIN : Unanimité
Secrétaires adjoints : Jean Paul GARCIN Unanimité
Marc LABIT : Unanimité
Richard TRONC : Unanimité ( moins une voix)
Membres du Bureau
( vote de liste) Tous les candidats élus à l'Unanimité ( sauf moins une voix
pour Jean Paul MAS, Claude PHAM TAM, Jeannette BERAHA, Saïd MESSADI ) .
J.Mille remercie tous les
participants et proclame élu le nouveau bureau.
Elections professionnelles de décembre 2005.
Comme tous les 3 ans des
élections professionnelles auront lieu en décembre 2005.
C'est un temps fort pour les
syndicats qui ont là l'occasion de faire preuve de leur représentativité, par
les suffrages portés sur les listes présentées en CAPA et CAPN.
Les résultats de ces
élections désignent également les élus qui siégeront dans ces commissions comme
représentants des personnels pour les trois années à venir.
Le S.I.A.E.S. abordera là sa
3ème élection , après celles de 1999 et 2002.
Si en 1999 il avait fallu, au
regard de la loi Perben, apporter la preuve de la représentativité du S.I.A.E.S.
( ce qui n'était pas évident pour un syndicat qui venait de naître en 1998 ! )
, les élections de 2002 s'étaient présentées sous de meilleurs auspices. Les
résultats avaient été probants , permettant au S.I.A.E.S. de disposer d'élus en
CAPA chez les Agrégés et les Certifiés , et de se positionner en 2ème
rang chez les professeurs d'EPS ( près de 10% des voix) sans néanmoins obtenir
d'élu par suite d'un mode électoral fort peu démocratique puisque attribuant un
élu supplémentaire au syndicat déjà le mieux représenté ! Ainsi avec 16 voix
le SNEP avait-t-il pu avoir un siège, alors qu'avec 68 le S.I.A.E.S. n'en
avait eu aucun !
Nous aurons évidemment à
reparler de ces élections en temps voulu , mais il est d'ores et déjà nécessaire
de faire appel à candidature pour la constitution des listes que le S.I.A.E.S.
présentera.
A cette fin les participants
au congrès sont invités à s'inscrire sur une liste , en "pré-engagement" pour
lequel confirmation sera demandée ultérieurement.
Même demande sera faite à
celles et ceux non présents au congrès.
J.Mille souligne l'importance
de ce "pré-engagement " car plus nous aurons de noms, et plus tôt les
aurons-nous, plus il nous sera aisé de préparer des listes équilibrées en vue de
ces élections.
La création du S.I.E.S.
nous impose également de préparer des listes nationales car il va de soi que
l'on ne saurait présenter pour les CAPN des listes ne comportant que des noms
de professeurs de l'académie d'Aix-Marseille !
Nous avons déjà un "fonds" de
collègues d'autres académies, des TOM ou de l'étranger, pouvant figurer sur ces
listes, mais là aussi plus le nombre des candidats potentiels sera élevé, plus
aisée sera la constitution de listes équilibrées, représentatives du plus grand
nombre, sinon de la totalité, des
académies.
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Dans cette optique il est
demandé à chacun des participants au congrès de nous indiquer les noms et
coordonnées de collègues de leur connaissance, estimés proches de nos idées,
qui exerceront à la rentrée 2005 dans une autre académie, en TOM ou à
l'étranger, pour que nous puissions les contacter et leur demander acceptation
de figurer sur des listes " S.I.E.S. ", chez les Certifiés et les Professeurs
d'EPS, le SAGES disposant pour sa part de son propre réseau de collecte de noms
pour les Agrégés.
Il est précisé, tant pour
les CAPA que pour les CAPN , qu'il n'est pas nécessaire d'être adhérent d'un
syndicat pour pouvoir figurer sur une liste présentée par une organisation
professionnelle.
J.Mille remercie tous les
participants pour leur collaboration à cette entreprise.
Motions présentées à discussion et au vote.
A celles proposées sont
ajoutées , à la demande de participants, deux motions supplémentaires :
1)
sur
le " lycée des possibles " ( Marie Françoise Labit )
2)
sur
la discrimination hommes/femmes en matière d'avancement ( Janine Giotto ).
Sur cette dernière J.Giotto
fait valoir le retard pris par les femmes, et particulièrement celles ayant eu
des enfants, en matière d'avancement.
J.Mille fera une étude à ce
sujet et saisira le Rectorat du problème. Il souligne au passage que ce problème
rejoint celui de la notation pédagogique, très différente d'une discipline à
l'autre, comme on peut le constater en comparant les notes, par exemple en STI
( discipline très masculine ) et en Lettres modernes ( ou prédominent les femmes
). Voir encadré page 5 à ce sujet .
Le S.I.A.E.S. a
régulièrement saisi les recteurs de ce problème, en soulignant la pénalisation
pesant, en matière d'avancement d'échelon, sur les professeurs non inspectés
depuis cinq ans ou plus, et la nécessité conséquente d'une "harmonisation" des
notes pédagogiques pour que ces collègues ne soient pas "freinés" dans leur
progression de carrière. Nous avions rappelé ce point à l'actuel Recteur lors
de l'audience de décembre 2004, avec une réponse positive de sa part … qui
semble se concrétiser par le report des CAPA d'avancement d'échelon, prévues fin
mars, pour tenir compte de cette demande d'harmonisation des notes
pédagogiques.
HORS CLASSE.
J.Mille expose les problèmes
relatifs à l'accès à la hors classe, compte tenu des nouvelles modalités mises
en place par le Ministère : tableau d'avancement et nouveaux barèmes. Il
rappelle les textes publiés au BO à ce sujet. Des
réunions ont commencé à se tenir au Rectorat ,et d'autres suivront , pour
définir l'attribution des 40 points "Recteur" au titre de " l'investissement
professionnel " ( "mérite " ) pour les Agrégés , et confectionner un barème
complet , dans le cadre de la déconcentration, pour les Certifiés, Professeurs
d'EPS, PLP et CPE.
Motion : Le SIAES ne récuse pas la prise
en compte du mérite pour les promotions de grade, même s'il reste réservé sur
la façon dont ce mérite peut être apprécié par les chefs d'établissement ou
les inspecteurs pédagogiques. Pour les Certifiés, Profs EPS , PLP il ne
saurait néanmoins accepter que l'accès au 11ème échelon ne soit pas
pris en compte dans le barème déterminant le classement dans le tableau
d'avancement. Il oeuvrera pour que le barème retenu soit établi de manière
équilibrée, entre l'ancienneté et la prise en considération des qualités
professionnelles des personnels concernés. Pour la Hors classe des Agrégés, l'examen du tableau d'avancement se faisant au niveau national, il convient , dans un souci d'égalité, que l'attribution des 40 pts/Recteur soit faite de manière identique dans toutes les académies. Adoption à l'unanimité. |
TZR ( Mutations. ISSR ) Adoption à l'unanimité
Motions Dans un souci d'équité et pour permettre à tous les TZR d'envisager la possibilité d'obtenir une mutation, le SIAES demande que tous les TZR puissent bénéficier pour le prochain mouvement du rétablissement de la bonification de 20 pts/ année, supprimée pour l'année d'exercice 2004 - 2005.Le SIAES demande que soient revues les modalités de paiement des ISSR , notamment pour prendre en compte, comme des sujétions effectives ouvrant droit, les jours hors emploi du temps où les TZR sont convoqués pour assister à des réunions obligatoires liées à leurs fonctions , telles que conseils de classe, conseils d'enseignement … |
Remarques de participants sur
les délais pour prendre le service de remplacement , avec parfois "injonction"
du chef d'établissement exigeant une présence immédiate. J.Mille indique que le
Rectorat "conseille" un délai de 48 h pour prendre contact avec
l'établissement et le professeur à remplacer.
Constat que les TZR sont
sous-notés en matière de note administrative et rarement inspectés, d'où un
retard de carrière. Il est rappelé que les TZR actuels ne sont pas , dans leur
majorité, des "volontaires" , comme ce fut le cas à l'origine, et que les
nominations à l'année, sans indemnités et sur des zones élargies, posent
souvent de gros problèmes financiers aux intéressés qui ne peuvent évidemment
changer de résidence tous les ans.
A plus d'un titre les TZR
apparaissent-ils ainsi comme les "soutiers" de l'Education Nationale, sans
compensations.
J.Mille indique que le
Recteur rappelle, chaque année, aux chefs d'établissement d'être très attentifs
à la notation administrative des TZR . Mais le sont-ils tous ? Même remarque
concernant l'inspection. Dans ce cas une demande écrite auprès de l'IPR est une
voie à utiliser.
ZEP.APV.
Unanimité
Motion Le SIAES demande que les points de bonifications ZEP , APV , au nom de l'équité et pour ne pas être vidés de leur sens, soient attribués sur des vœux précis "Etablissements ". |
EPS. Unanimité.
Motion Le SIAES renouvelle sa demande pour que les horaires des professeurs d'EPS soient alignés sur ceux des autres disciplines, en tenant de compte des difficultés et de la pénibilité croissantes de l'exercice de leur profession. |
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Pouvoir d'achat.
Unanimité.
Motion Le SIAES a constaté, comme tous, la perte de pouvoir d'achat que les personnels enseignants ont subie ces au cours des vingt dernières années, au rythme moyen d'un pour cent par an. Cela suite au changement dans le mode de calcul intervenu en 1983, sur la masse salariale et le glissement vieillesse-promotion, en lieu et place de l'indexation sur la hausse des prix, jusqu'alors appliquée. Dans ces conditions les faibles augmentations octroyées ces dernières années, et pour l'année 2005, sont très loin de compenser la perte de pouvoir d'achat en question. Le SIAES demande donc qu'une augmentation significative des traitements soit accordée par le gouvernement pour pallier, sinon totalité, du moins partie de cette perte de pouvoir d'achat. |
Rappel par JM Viprey des causes originelles de la dégradation du pouvoir d'achat.
Loi d'orientation.
Unanimité.
Motion Le SIAES, voulant porter sur
la loi d'orientation un regard objectif, ne saurait la rejeter en bloc.
Il a conscience que l'essentiel reposera sur les décrets, notes de service
et circulaires qui suivront. Il tient néanmoins à faire connaître ses positions
sur les points suivants : |
Discussions sur :
-
le
Conseil pédagogique : crainte de main-mise d'un petit groupe voulant imposer ses
vues et ses conceptions. Quid de la liberté pédagogique dans ce contexte ?
-
le
socle commun : contenu ? évaluation ? ambiguïtés ?
-
le
rôle et la place de l'Ecole primaire : c'est là que tout se joue, d'où
l'importance des acquisitions à ce niveau, sur lequel on devrait "mettre le
paquet" pour ne pas construire sur du "sable" au collège et au lycée, et vouloir
" réparer " tardivement et à grand coût ce qui aurait dû l'être dès le Primaire
.
- les
remplacements courts dans les établissements : refus des 72 heures années
"imposées", dans des conditions de surcroît mal définies ( volontariat si
possible et obligation si nécessaire ? ) .
Lycée des possibles.
MF Labit présente le projet.
Peu d'innovations pédagogiques ( tutorat, travail en petits groupes… ) dans le
cadre d'une philosophie libérale. Recrutement par cooptation, rôle éminent du
Conseil Régional ( demande ), avec intrusion du politique dans le pédagogique.
Problèmes du contenu des programmes, des "infrastructures", du recrutement des
élèves… ). En parallèle suppression des MOREA ( pour dégager des moyens ? ).
Motion proposée et adoptée à
l'unanimité, moins deux abstentions.
Motion |
Jean Paul GARCIN Alain FRETAY
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A propos des APV.
Compte rendu d'une entrevue
d'une délégation S.I.A.E.S. avec le Chef de division DIPE du Rectorat.
Objet : points ZEP et APV,
vœux , au mouvement Intra académique 2005.
Deux problèmes sont posés :
1 ) l'attribution des
points ZEP/ APV sur un vœu "tout poste dans une commune ou plus large ", alors
que les points ZEP jouaient auparavant ( à partir de la 3ème année )
sur un vœu " établissement "
2 ) la minoration des points
attribués aux professeurs en établissements "Sensibles" depuis 6 ans ou plus (
600 pts sur voeu "commune ou plus large " ).
On fait d'abord valoir que
les modifications de barème opérées cette année ont brutalement et
considérablement perturbé les "stratégies" élaborées par certains depuis
quelques années, avec le sentiment d'être floués par un changement des règles
du jeu en cours de partie, de façon unilatérale et non annoncée. Le cas des
professeurs en établissements " Sensibles" étant particulièrement flagrant en ce
domaine ( perte de 585 points , pour les cas limites ! ).
Quant aux points ZEP / APV
attribués cette année , dès la première année, sur un vœu " tout poste commune
ou plus large " , la générosité n'est qu'apparente pour beaucoup ...qui ne les
utiliseront pas face au risque de se retrouver plus mal lotis qu'au départ, en
ayant tout perdu !
Exemple : un professeur du
lycée Saint Exupéry 15ème visant le lycée Artaud ( 13ème
) ou un lycée d'Aix . Jusqu'à l'an dernier il utilisait ses points ZEP sur des
vœux "établissements" , sans risque en cas d'absence de mutation… sinon de
rester à Saint Exupéry.
Cette année l'alternative est
la suivante : soit demander le lycée Artaud ou un lycée d'Aix , sans
bonifications ; soit demander " tout poste 13ème" ou "tout poste Aix
" , avec les bonifications ZEP / APV , et courir le risque de se retrouver au
collège Prévert ou à Jas de Bouffan…
En revanche, reconnaissons
que dans le même cas de figure, celui ou celle qui demandera un établissement
dans une commune où il n'y en a qu'un , en formulant le vœu "tout poste dans la
commune" ne sera pas perdant dans l'opération. Mais est-on là bien respectueux
de l'égalité des chances ?
De même pour les TZR ayant
exercé plusieurs années en ZEP, en service continu, mais privés des
bonifications afférentes car n'étant plus cette année dans ce type
d'établissement, alors que les TZR en AFA cette année sur un tel établissement
pourront en profiter.
Le chef de division est tout
à fait conscient des problèmes posés par ce nouveau barème, mais dit ne pouvoir
en changer… par suite des directives du Ministère ( question : qu'en est-il dès
lors de la déconcentration ? ) Il nous rappelle que le Ministère a tout pouvoir
en matière de barème et que les Tribunaux administratifs ne considèrent les
barèmes que comme indicatifs.
Il nous indique néanmoins que le Ministère n'est pas sourd aux remarques faites
et qu'il a pris conscience des conséquences - qu'il n'avait prévues (sic )
* - de la mise en place de ces nouvelles modalités de barème. Et qu'il
devrait dès lors en être tenu compte … pour le mouvement de l'an prochain , avec
restitution des bonifications sur le vœu "établissement ". Dont acte, même si
les intéressés peuvent toujours craindre que cette "information" n' illustre le
fameux dicton du " Demain, on rase gratis "
* On reste évidemment rêveur - et inquiet - sur la façon d'opérer du
Ministère qui fait ainsi des réformes " sur le vivant " (personnels et élèves) sans être en mesure d'en prévoir toutes les conséquences…
sauf évidemment celles qu'il espère positives selon ses vues ! A charge de
constater les dégâts par la suite !
Alors une simple question vient à l'esprit : que penserait-on , et quelle
sanction pourrait encourir, un industriel qui mettrait
sur le marché un produit dont il n'aurait pas préalablement vérifié toute
la fiabilité, et mesuré toutes les conséquences , en se disant tout
bonnement " qu'on les verrait bien à l'usage " , fût-ce au prix de
quelques accidents ?
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A propos de la notation
pédagogique .
Quelques données pour
réfléchir sur les "inégalités" dans l'Education nationale. Exemples tirés du
tableau d'avancement à la Hors Classe des Agrégés au 11ème échelon.
Extrapolation possible aux autres échelons et au corps des Certifiés , à
quelques nuances près.
Etude faite sur les 50
premiers classés dans le tableau d'avancement (a priori les plus âgés et les
mieux notés)
|
Note pédagogique maximale - minimale |
% des notes supérieures ou égales à 50 sur 60 |
% des notes pédagogiques "harmonisées" = pas d'inspection depuis 5 ans ou plus |
STI |
59 53 |
100 |
4 |
Eco gestion |
59 46 |
90 |
16 |
SVT |
56 45 |
72 |
14 |
Hist-Géo |
56 42 |
72 |
18 |
Maths |
53 45 |
54 |
16 |
Musique (sur 23 ) |
54 43 |
35 |
22 |
Lettres mod. |
57 42 |
22 |
8 |
Allemand (sur 27 ) |
51 42 |
15 |
15 |
Anglais |
51 42 |
8 |
40 |
Sc. Phys. |
51 44 |
4 |
10 |
( Autres disciplines : nous consulter.) D'où il ressort, entre autres, qu'il est plus "facile" d'être très bien noté en STI qu'en Sciences physiques, et que les IPR d'Anglais paraissent bien défaillants ! Et où l'on comprend la nécessité d'une harmonisation des notes pédagogiques pour les professeurs non inspectés depuis longtemps.
Calendrier prévisionnel du Rectorat
, sous toutes réserves, compte tenu des
perturbations induites par la mise en application des nouvelles modalités
d'établissement des tableaux d'avancement d'échelon ( harmonisation des notes
pédagogiques) et d'accès à la Hors Classe pour les Certifiés, Professeurs d'EPS,
PLP …
Les CAPA d'avancement d'échelon et d'accès à la Hors Classe ont donc été
reportées.à des dates non connues à la mise sous impression. Nous vous
informerons dès leur fixation.
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26 avril |
Tous corps |
GT |
Congés formation professionnelle |
10 mai |
Mouvement |
CAPA PEGC |
3 mai |
EPS |
CAPA |
Hors classe ? Classe exc. Notation administrative Congés formation |
12 mai |
Mouvement Intra |
Affichage des barèmes Contestations… |
4 mai |
PEGC |
CAPA |
Idem |
20 au 25 mai |
Mouvement Intra |
GT Vérification des barèmes |
12 mai |
Agrégés |
CAPA |
Notation administrative Congés formation Réadaptation Réemploi |
9 au 15 juin |
Mouvement Intra |
FPMA ( EPS . Lycée ) CAPA ( PLP . CPE ) |
18 mai |
PLP |
CAPA |
Hors Classe ? Notation administrative Congés formation |
24 juin |
Mouvement Intra |
GT cas de force majeure |
19 mai |
Certifiés AE |
CAPA |
Idem |
Début Juillet ? |
Ajustements |
GT affectation TZR |
|
|
|
|
Fin Août |
Ajustements |
GT affectation Stagiaires IUFM, MA , Contractuels |
HORS
CLASSE des Agrégés.
CAPA 31 mars 2005.
Référence Note de service du
BO n° 42 du 18 novembre 2004.
Comme nous l'avions indiqué dans
nos précédentes publications l'accès à la hors classe des agrégés
s'effectue cette année sur la base d'un tableau d'avancement , et non plus sur
candidature.
Cela signifie que tous
les promouvables, à compter du 7ème échelon, ont été examinés en
fonction d'un barème fixé nationalement pour l'essentiel, mais
avec une partie "réservée" au Recteur d'académie pouvant aller jusqu'à
40 points.
Conformément à la note
de service cette partie du barème intègre d'office la qualité de lauréat du
concours d'agrégation ( 20 pts ).
La même note stipule que doivent
également être pris en compte dans ces " points d'investissement - Recteur " ,
au titre du mérite :
l'investissement
professionnel, la diversité et la richesse du parcours professionnel et le
degré d'implication dans la vie de l'établissement.
En clair cela revient à
attribuer entre 0 et 20 pts aux agrégés par concours, et entre 0 et 40 pts aux
agrégés par liste d'aptitude, en fonction des critères ci-dessus énoncés.
Pour des raisons
d'opportunité ces points ont été dévolus cette année aux IPR , dans
l'impossibilité matérielle pour le Rectorat de consulter les chefs
d'établissement à ce propos. Mais il est probable qu'à l'avenir ces points
seront "partagés" entre IPR et chef d'établissement.
Plusieurs groupes de
travail ont siégé en vue de l'application de la note de service, le dernier en
date ( 25 mars ) étudiant les propositions de l'administration ( barèmes ) et
ayant permis, comme nous le souhaitions, aux représentants élus des personnels
de questionner les IPR sur les points attribués - ou non - aux professeurs
agrégés figurant sur le tableau d'avancement.
Comme on pouvait s'y
attendre les IPR ont justifié leurs propositions par la qualité du travail
et les services rendus, mais sans contestation possible.
Tout au plus a-t-on pu
faire remarquer, ici ou là, que les mérites ( non bonifiés ) de X ne nous
paraissaient en rien inférieurs à ceux ( bonifiés à 20 ou 40 pts ) de Y .
Mais sans plus, et sans changement, et ce quel que soit l'intervenant syndical
et sa pugnacité ! A noter cependant quelques modifications à la marge, acceptées
par le Recteur, au titre de la reconnaissance d'une année de transition ne
devant pas bouleverser trop profondément les classements.
Les seules précisions
obtenues , négatives , se sont résumées, pour justifier l'absence d'attribution
de points, aux formules suivantes : " ne sort pas ( sic ) de sa classe "
, " se contente d'enseigner sa discipline" ( re-sic )
Clairement parlant tous
ont compris qu'il n'était pas de bon ton de ne faire QUE son travail,
même parfaitement…
à charge pour chacun d'en
tirer les conséquences pour l'avenir.
Cela dit il reviendra
ainsi à chacun de faire valoir ses mérites, au mieux, auprès de l'Inspection…
dont nous ne sommes pas sûrs qu'elle connaisse toujours tout ce que peuvent
faire, dans l'intérêt des élèves, mais dans la discrétion, certains
collègues, et ce sans "sortir" de leur discipline et de leur classe .
Notons enfin que les
professeurs retenus sur les listes qui seront adressées au Ministère pour la CAPN entreront en concurrence avec des candidats d'autres académies dans
lesquelles les modalités d'attribution des "40 pts Recteur" auront pu se faire
sur d'autres bases, en rompant ainsi l'unité de traitement et l'égalité entre
les promouvables, et au risque de recours contentieux individuels.
Jean RACON , Marie Françoise LABIT , commissaires paritaires "Agrégés".
Jacques MILLE , secrétaire général
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Note et conseil.
Compte tenu des nouvelles
modalités mises en œuvre cette année nous tenons à faire savoir à tous les
intéressés que nous pouvons leur indiquer, sur demande, le détail de leur
barème, et particulièrement les points " d' investissement" qui leur ont été
attribués… ou pas, par les IPR.
En fonction de cette
information personnelle il peut être loisible à chacun d'interroger, par écrit
et par voie directe, avec copie au Recteur, l' IPR dont il dépend pour demander
une justification écrite et motivée des points en question, attribués ou
non.
Cette demande ne saurait
être rejetée car toute notation, en bonne règle administrative et pour ne pas
courir le risque d'être déclarée arbitraire, doit être communiquée et justifiée
par le notateur à l'intéressé par écrit , et être susceptible d'appel .
Cela vaut aussi bien pour la
notation administrative (appel en révision en CAPA) que pour la notation
pédagogique (appel sur le rapport établi par l'inspecteur).
Or rien de tel n'a été fait
en cette circonstance, où les intéressés n'ont pu connaître les points,
attribués - ou pas - par les IPR sollicités dans l'urgence, qu'après la CAPA
et sans autre recours, illusoire, qu'a posteriori !
Le risque était grand
d'injustices ( involontaires, espérons-le ) dans un tel contexte. Nous en avons
relevé quelques unes , mais n'y en aurait-il qu'une, cela suffirait à nos yeux
pour que l'on révise au fond la question pour ne pas discréditer complètement
le principe.
En veut-on un exemple ?
Voici le cas d'un collègue , parmi les mieux notés dans sa discipline, membre du
jury du CAPES - sur proposition de l'inspection -, ayant participé - toujours à
la demande de l'inspection - à l'élaboration de manuels scolaires, donnant des
cours et collant en classes post-bac… et se retrouvant avec ZERO point
d'investissement en reculant de plusieurs places par rapport à son rang de
l'an dernier ! Etonnement et incompréhension . Déconcerté ce collègue n'a pu que
constater le fait et rédiger un courrier, fort déférent au demeurant , à son
inspecteur pour lui demander en quoi il avait démérité et ce qu'il lui faudrait
faire à l'avenir pour espérer obtenir tout ou partie de ces précieux points ? On
attend la réponse.
Ajoutons que ce collègue
n'étant pas syndiqué , et très discret dans son travail ( pas du genre à se
mettre en avant, si l'on préfère ) , nul ne pouvait connaître ses "mérites"-
sinon l'administration - pour éventuellement intervenir en sa faveur et réparer
" l'oubli" .
Au vu d'une telle situation,
dont nous avons vérifié qu'elle n'est pas unique, le S.I.A.E.S. demande avec
force à l'administration :
1 ) de revoir la procédure
d'attribution des" points d'investissement" sur des bases transparentes, c'est à
dire avec communication et justification aux intéressé(e)s des points attribués
- ou pas ,
2 ) de faire savoir aux IPR,
ou de leur rappeler, leur devoir de réponse à toute lettre qui leur serait
adressée à ce sujet.
Dans cette optique nous
encourageons tous les collègues concernés à écrire à leur inspecteur . Nous
consulter pour connaître les points attribués( ou leur absence ) et vous aider,
le cas échéant, à rédiger la lettre de réclamation.
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Non, je ne fais plus pipi dans ma culotte !
Quelques réflexions d’après
Congrès
Le congrès du SIAES a été,
comme toujours, l’occasion d’échanges passionnants.
Passionnants, car vous
l’aurez sûrement remarqué, notre syndicat a singulièrement rajeuni. Nombre de
collègues fraîchement nommés nous ont rejoints. Certains ont même accepté des
responsabilités au sein du Bureau. Bureau qui se féminise. Sur les sept nouveaux
élus, trois sont des femmes. Tant mieux. Au passage, le SIAES a toujours été
demandeur de talents et de sensibilités féminins. Nos listes aux élections
professionnelles ont toujours respecté une stricte parité, ce qui n’est pas
facile à réaliser : l’engagement syndical demande un investissement lourd, peu
compatible avec la vie de famille.
Passionnants les échanges,
mais quelquefois inquiets.
Par exemple, toujours cette
vieille inquiétude qui traîne, de savoir si notre syndicat ne serait pas trop de
tel bord, ou de tel autre. Car il s’en dit dans les salles de profs, à chaque
parution du « Courrier » ou de la « Lettre »… Scrutés à la loupe qu’ils sont nos
articles ! Décortiqués. Notre indépendance dérange, notre liberté de ton nous
expose à bien des interprétations…
Alors rappelons encore une
fois cette évidence limpide : in-dé-pen-dant cela veut dire ni de droite, ni de
gauche. Le SIAES rassemble, par delà les opinions de chacun, des hommes et des
femmes libres, des enseignants qui ont placé le bon sens au centre de leurs
convictions et de leur pratique. Des enseignants qui défendent une conception
humaniste mais non laxiste de leur métier. Héritiers des « hussards noirs de la
IIIème République », nous militons pour une école laïque, pour le respect du
travail bien fait et le respect de l’enseignant. Nous nous battons contre toutes
les formes d’exclusion.
Par ailleurs, le SIAES n’a
pas honte d’être un syndicat corporatiste : cette proposition est bonne pour les
profs ? Je prends ! Celle-là ne va pas dans le sens de mes intérêts ? Poubelle !
Et je me f… bien de la couleur politique de celui qui propose !
Cela est évident, limpide.
Pourtant je sens qu’il va me falloir le marteler encore.
J’en viens à mon second sujet
d’inquiétude. Question : êtes-vous réellement autonomes ? L’êtes-vous selon la
définition de Marc LE BRIS(*):
« être autonome, n’est-ce pas assumer les conséquences de ses actes ? Et d’abord
arrêter de faire pipi dans sa culotte…». Des réflexions entendues par ci par là
me font craindre que certains ne le soient pas tout à fait encore.
Ainsi, des collègues avouent
avoir un peu honte d’adhérer au SIAES. Ne pas oser, dans leur établissement,
distribuer le « Courrier », l’afficher sur le panneau syndical, ne pas oser
coller notre affiche.
Et pourquoi cela, je vous le
demande ? Certes, nous ne sommes pas le syndicat majoritaire -pas encore-, et
notre bon sens nous fait parfois ramer à contre-courant de la mode et des idées
reçues. Mais relisez notre affiche, relisez chaque article de notre
«Courrier»… Y a-t-il la moindre idée dont vous ayez à rougir ? Les convictions
qui s’y trouvent développées ne sont-elles pas raisonnables et n’y est-il pas
exprimé à haute voix ce qu’une majorité d’enseignants pensent tout bas ?
Et puis, je l’ai déjà dit,
vous pourrez le constater dans vos établissements : nos valeurs sont dans l’air
du temps. On commence à nous écouter et même à nous soutenir… Un signe qui ne
trompe pas : la majorité des adhérents cette année sont de jeunes collègues.
Alors, n’est-ce pas une bonne occasion pour nous tous « d’arrêter de faire pipi
dans notre culotte », une bonne occasion de distribuer, coller, discuter, faire
connaître notre syndicat et les valeurs que nous défendons ?
Allez, hop ! Entraînez-vous :
placez-vous à côté de la machine à café et dites-le bien haut « Oui, j’ai adhéré
au SIAES ! ».
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Vous voulez un vrai sujet
d’inquiétude ? En voici un : la loi Fillon cherche à nous imposer la tyrannie
d’un « Conseil pédagogique ». Dans le même temps qu’elle affirme notre pleine
liberté pédagogique (sic). Et là, je reprends une phrase de R. BOUTONNET(**)concernant la formation initiale en IUFM : « On ne cesse de m’intimer
l’ordre de parler librement et on me dit ce que je dois dire. » La
boucle est bouclée. Avec l’implantation de ces Conseils pédagogiques , nous
allons au devant de sérieux affrontements avec notre hiérarchie, nous qui voulons
rester libres de nos pédagogies. Et je ne parle pas ici des IPR. Ceux-là, que
nous ne voyons que tous les 5 ou 7 ans, vivent sur une autre planète, se
nourrissent d’abstractions et ne sont guère dangereux… Pour peu que vous
acceptiez de leur donner ce qu’ils attendent le jour de leur visite, ils ne vous
empêcheront pas d’être efficaces le reste du temps.
Non, les plus dangereux ce
sont nos proches. Ce sont nos chefs d’établissement et nos propres collègues.
Parmi nos collègues, ceux qui sont convaincus de posséder la connaissance,
abordent le métier avec une âme de missionnaire sectaire, sont pressés de
bousculer les vieilles habitudes au nom d’une modernité, forcément « plus
efficace ». Ceux-là accepteront de pontifier au sein des Conseils. Au sommet de
ces Conseils, nos chefs d’établissement. Que nous les apprécions ou pas, même
les meilleurs d’entre eux n’envisagent plus notre métier que sous forme de
statistiques et de bonnes idées… sur le papier. De réunions en séminaires, de
Projets d’Établissement en Groupes de Suivi Sanitaire, ils se sont gargarisés de
bonnes intentions. Ils ont planifié. Ils ont peu à peu perdu le sens des
réalités de l’enseignement. Au profit du papier et de la « réunionite ».
Libres enseignants, nous
allons au devant de sérieux affrontements… Et je ne pense pas que la solution
soit, comme je l’entends encore trop souvent, de « se coucher devant
l’autorité », de fuir via « une demande de mutation » ou « un congé maladie
longue durée ». Faut-il vous le rappeler : vous avez adhéré – ou allez adhérer –
au SIAES ! Votre syndicat est justement là pour défendre vos intérêts, défendre
votre liberté d’enseigner… Et jusqu’à preuve du contraire, il le fait bien.
Alors, il est temps, là aussi, « d’arrêter de faire pipi dans sa culotte ».
Osez enseigner debout… vous
n’êtes pas seul !
Enfin, je ne saurais terminer
cet article sans dire à quel point j’ai apprécié le coup de gueule de
Marie-Françoise LABIT sur le « Socle Commun de Connaissances ». Je partage son
point de vue : on nous parle de ce socle commun au collège, or il n’a rien à y
faire. Pas plus qu’au lycée, d’ailleurs. Sa place est au primaire. C’est le
premier cycle qui doit se charger d’inculquer les connaissances fondamentales à
nos enfants ; le rôle du collège c’est d’élargir le champ des connaissances, du
concret vers l’abstrait, du pratique vers le culturel.
Que nos instituteurs fassent
leur métier, qu’on leur laisse la liberté de bien le faire : que les enfants qui
entrent en 6ème sachent correctement lire, écrire et compter. Je me
charge du reste. Ainsi que le rappelait Michel AUTHEMAN(***)« (…) après cinq ans, 40% des enfants qui entrent en 6ème ne savent
pratiquement pas lire, ni écrire correctement ! ». On se demande pourquoi ! Que
les instits veuillent bien régler ce problème et le Socle Commun de
Connaissances du Collège inclura sans complexe l’EPS, les Arts Plastiques, la Musique. Le Socle Commun
n’aura d’ailleurs plus de raison d’être, puisqu’il sera demandé aux professeurs
autre chose que de réalphabétiser leurs élèves. Richard TRONC
richard.tronc@siaes.com
(*)
Marc Le Bris – Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! – Stock,
2004
(**) R. Boutonnet - Journal d’une institutrice clandestine – Ramsay, 2003
(***) Michel Autheman – Fausses notes dans la symphonie des moyens – Le
Courrier du SIAES n° 24, Mars 2005
Marc Le Bris – Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! – Stock,
2004
Boutonnet - Journal d’une institutrice
clandestine – Ramsay, 2003
Michel Autheman – Fausses notes dans la symphonie
des moyens – Le Courrier du SIAES n° 24, Mars 2005