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La LETTRE du S.I.A.E.S. n° 28 - 25 avril 2005 -

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Compte rendu du Congrès annuel du S.I.A.E.S.
A propos des APV

A propos de la notation pédagogique
Calendrier prévisionnel du Rectorat
HORS CLASSE des Agrégés.   CAPA 31 mars 2005.
Note et conseil.
Non, je ne fais plus pipi dans ma culotte ! 
Quelques réflexions d’après  Congrès

Compte rendu du Congrès annuel du S.I.A.E.S.  Mardi 15 mars 2005  Lycée Duby  Luynes.
En présence de près d'une centaine de participants sur la journée le congrès s'est déroulé dans une excellente ambiance, animé de riches discussions et agrémenté d'un repas convivial dans un restaurant de Luynes plein à craquer.
Après l'adoption de l'ordre du jour le trésorier et le secrétaire  général ont exposé les bilans, financier et moral, de l'année écoulée depuis le dernier congrès d'Avignon ( 6 avril 2004 )

Bilan financier . Exercice du 1 / 9 / 2003 au 31 /  8 / 2004 .
Le trésorier , René Garcin, expose la situation financière du S.I.A.E.S. qui est saine, les rentrées, presque uniquement  constituées par les cotisations encaissées, ayant permis de dégager un solde positif de 5449 €. Les dépenses se ventilent , pour les principaux postes, à proportion de 38% pour les publications, 15% pour les frais d'affranchissement, 11% pour les communications, 10% pour les frais de déplacement, 10% pour les fournitures, documentation… Une partie des réserves est placée sur un compte d'épargne. Tout adhérent peut avoir communication des comptes, sur demande. Après avoir félicité le trésorier pour sa bonne gestion, le bilan financier est adopté à l'unanimité. René Garcin présente, pour information, l'état financier à la veille du congrès. Celui-ci est très positif du fait du nombre important de cotisations enregistrées de la part de nouveaux adhérents. Il signale que cette situation doit cependant être relativisée car des factures pour les publications récentes sont à régler, dès réception.

Bilan moral et Compte rendu d'activités . Exercice à compter du dernier congrès jusqu'à ce jour.
Le secrétaire général, Jacques Mille, considère l'année écoulée comme une année de "routine" syndicale, à savoir le travail normal que doit effectuer tout syndicat pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses adhérents, et faire valoir ses idées et positions sur les problèmes relevant de l'enseignement et de l'éducation.
Cela signifie pour l'essentiel :

-
 la multitude des contacts quotidiens avec les collègues, par téléphone, courriers postaux ou électroniques, ou entrevues,
-  les interventions au Rectorat et à l'Inspection académique , quasi hebdomadaires, avec des  pointes en période de  " chauffe" ( mouvement intra, rentrée scolaire… )
- la confection et le routage des journaux syndicaux  ( Courrier et Lettre )
-  la participation ès qualité ( secrétaire général et commissaires paritaires élus ) à toutes les réunions tenues au Rectorat ( groupes de travail, commissions paritaires …).
De là une présence syndicale de plus en plus affirmée et reconnue par les instances académiques, comme une meilleure connaissance du S.I.A.E.S. par les personnels dans l'Académie, même s'il reste toujours à faire en ce domaine.
La diffusion d'une affiche en début d'année ( R.Tronc,M.Sandri, P.Léonésio ) et les journaux du S.I.A.E.S.  ( dont le Courrier largement distribué )  ont contribué à cette promotion, de même que le site Internet  du syndicat ( A.Bernard )  dont la fréquentation s'accroît et nous vaut de nombreux contacts dans l'académie, mais aussi extra-académiques et jusqu'à l'étranger même puisque nous avons été récemment contactés par la Radio Suisse Romande pour un reportage dans l'académie !
En conséquence naturelle de ces faits, l'audience du S.I.A.E.S. s'étend et le nombre de nos adhérents augmente            (  + 26%  par rapport à l'an dernier, à la veille du congrès ), avec un apport - très encourageant - de jeunes collègues et de nouveaux venus dans l'académie.
J.Mille note également que le S.I.A.E.S. a apporté sa contribution au débat sur l'Ecole ( rapport Thélot ) et au projet de loi Fillon, en prenant contact avec des personnalités politiques et en faisant connaître son point de vue et ses positions sur ce projet.
Sur quelques points , et sans prétendre avoir été le seul à attirer l'attention, le S.I.A.E.S. estime avoir été entendu , par exemple sur la notion initiale de "Contrat individuel de réussite éducative" , ainsi que sur le principe affirmé dans la loi, et renforcé par un amendement sénatorial, de la liberté pédagogique…
La loi votée, le S.I.A.E.S. sera attentif à sa mise en œuvre  par les décrets, notes de service et circulaires qui ne manqueront pas d'être publiés.
J.Mille signale que dans le cadre des informations reçues de la part des collègues on constate une montée en puissance  des tensions et conflits  dans les établissements à propos de problèmes relevant  de la discipline, de l'autorité et du respect  des personnels. Avec l'ADEP ( Association de défense de l'Enseignement Public ) , le SAGES et l'UDAF 13,  il a décidé de mettre sur pied un débat relatif à ce sujet ( mercredi 6 avril ) , en considérant l' acuité et l'actualité de ce problème , comme le fait que le discours ministériel ( aussi bien pour le précédent que l'actuel ) a reconnu qu'il ne devait y avoir à ce propos aucun tabou. Informé de ce débat le Recteur nous a dit son accord et son appui. J.Mille rappelle également  le soutien du S.I.A.E.S. à une circulaire, toujours valable, de Jack Lang sur le "respect dû aux fonctionnaires"  et les moyens de l'obtenir et le faire respecter.                                                                                                       
Pour terminer ce bilan J.Mille dit alors la dernière démarche effectuée la veille même du congrès , à savoir le dépôt, en mairie des Pennes Mirabeau , de l'acte constitutif créant un nouveau syndicat , le S.I.E.S. ( Syndicat Indépendant de   l'Enseignement du Second degré ) .
Ce syndicat, à vocation nationale, veut à la fois témoigner des contacts établis par le S.I.A.E.S. avec des professeurs d'autres académies et de la volonté de présenter aux élections  professionnelles de décembre 2005 des listes nationales en CAPN (commissions administratives paritaires nationales).
Dans cette optique des accords seront conclus entre le S.I.A.E.S., le SAGES et le S.I.E.S. pour présenter des listes communes, tant au plan académique ( CAPA - commissions administratives paritaires académiques -  ) qu'au plan national ( CAPN ) .
De ce fait devrait aussi être levé l'obstacle mis par le Ministère à l'attribution au S.I.A.E.S. de décharges de service à l'équivalent des autres syndicats, et non minorées par une division par deux des voix obtenues, comme pratiqué jusqu'ici… de manière arbitraire et totalement inéquitable  !
L'exposé des activités du S.I.A.E.S.  ainsi présenté, les participants sont invités à poser des
questions.
La plupart ont porté sur la création du S.I.E.S. : relations avec d'autres organisations syndicales ?  Fonctionnement ? Crainte , exprimée par certains, de voir se réduire, par cette extension des activités, le caractère de proximité, d'écoute, d'attention aux cas particuliers qui font la force du S.I.A.E.S.
J.Mille rassure les intervenants sur ce point et explique l'architecture des relations entre le S.I.A.E.S.  , le S.I.E.S  et le SAGES. Il indique qu'une structure européenne est également en cours d'élaboration. Des explications complémentaires sont apportées à ce propos par Denis Roynard, président du SAGES.
J.Mille propose au congrès un vote d'orientation sur la création du S.I.E.S. et le principe d'un accord  entre le S.I.A.E.S. , le S.I.E.S. et le SAGES en vue des élections professionnelles de décembre 2005. Adoption à l'unanimité.
J.Mille indique qu'une Assemblée générale  exceptionnelle sera convoquée pour formaliser et finaliser ces accords, avec vote par procuration ou correspondance , pour obtenir la majorité la plus large. Il précise que ces accords n'entraîneront pas de participation financière particulière ou supplémentaire pour les adhérents du S.I.A.E.S.
En l'absence d'autres questions sur le bilan et le compte rendu d'activités, la mise au vote donne un accord à l'unanimité.
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Elections du nouveau bureau du S.I.A.E.S.  ( 2005 - 2008 ).
Conformément aux statuts, les membres du  congrès, réunis en assemblée générale, sont appelés à voter pour renouveler le bureau du S.I.A.E.S. pour les trois années à venir.
Outre les membres du bureau sortant se représentant , J.Mille donne connaissance des candidatures reçues ( Richard TRONC, Fabienne CANONGE , Jean Paul MAS, Claude PHAM TAM) et en enregistre  trois nouvelles ( Jeannette BERAHA , Liliane  GIORDANO , Guy  JOUBERJEAN  ).
Postes fonctionnels ( vote nominatif )  Secrétaire général  : Jacques MILLE          Unanimité
Trésorier : René GARCIN  : Unanimité
Secrétaires adjoints  :  Jean Paul GARCIN   Unanimité
Marc LABIT : Unanimité
Richard TRONC :  Unanimité ( moins une voix)
Membres du Bureau ( vote de liste)   Tous les candidats élus à l'Unanimité  (  sauf moins une voix pour Jean Paul MAS, Claude PHAM TAM, Jeannette BERAHA, Saïd MESSADI ) .
J.Mille remercie tous les participants et proclame élu le nouveau bureau. 

Elections professionnelles de décembre 2005.
Comme tous les 3 ans  des élections professionnelles auront lieu en décembre 2005.
C'est un temps fort pour les syndicats qui ont là l'occasion de faire preuve de leur représentativité, par les suffrages portés sur les listes présentées en CAPA et CAPN.
Les résultats de ces élections désignent également les élus qui siégeront dans ces commissions comme représentants des personnels pour les trois années à venir.
Le S.I.A.E.S. abordera là sa 3ème élection , après celles de 1999 et 2002.
Si en 1999 il avait fallu, au regard de la loi Perben, apporter la preuve de la représentativité du S.I.A.E.S.  ( ce qui n'était pas évident pour un syndicat qui venait de naître en 1998  ! ) , les élections de 2002  s'étaient présentées sous de meilleurs auspices. Les résultats  avaient été probants , permettant au S.I.A.E.S. de disposer d'élus en CAPA chez les Agrégés et les Certifiés , et de se positionner en 2ème rang chez les professeurs d'EPS ( près de 10% des voix) sans néanmoins obtenir d'élu par suite d'un mode électoral fort peu démocratique puisque attribuant  un élu supplémentaire au syndicat déjà le mieux représenté ! Ainsi avec  16  voix le SNEP avait-t-il pu avoir un siège, alors qu'avec  68  le S.I.A.E.S. n'en avait  eu aucun !
Nous aurons évidemment à reparler de ces élections en temps voulu , mais il est d'ores et déjà nécessaire de faire appel à candidature pour la constitution des listes que le S.I.A.E.S. présentera.
A cette fin les participants au congrès sont invités à s'inscrire sur une liste , en "pré-engagement" pour lequel confirmation sera demandée ultérieurement.
Même demande sera faite à celles et ceux non présents au congrès.
J.Mille souligne l'importance de ce "pré-engagement "  car plus nous aurons de noms, et plus tôt les aurons-nous, plus il nous sera aisé de préparer des listes équilibrées en vue de ces élections.
La création du S.I.E.S. nous impose également de préparer des listes nationales car il va de soi que l'on ne saurait présenter pour les CAPN  des listes ne comportant que des noms  de professeurs de l'académie d'Aix-Marseille !
Nous avons déjà un "fonds" de collègues d'autres académies, des TOM ou de l'étranger, pouvant figurer sur ces listes, mais là aussi plus le nombre des candidats potentiels sera élevé, plus aisée sera la constitution de listes équilibrées, représentatives du plus grand nombre, sinon de la totalité, des académies.                                                       
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Dans cette optique il est demandé à chacun des participants au congrès de nous indiquer les noms et coordonnées  de collègues de leur connaissance, estimés proches de nos idées, qui exerceront à la rentrée 2005 dans une autre académie, en TOM ou à l'étranger, pour que nous puissions les contacter et leur demander acceptation de figurer sur des listes " S.I.E.S. ",  chez les Certifiés et les Professeurs d'EPS, le SAGES disposant pour sa part de son propre réseau de collecte de noms pour les Agrégés.
Il est précisé,  tant pour les CAPA que pour les CAPN , qu'il n'est pas nécessaire d'être adhérent d'un syndicat  pour pouvoir figurer sur une liste présentée par une organisation professionnelle.
J.Mille remercie  tous les participants pour leur collaboration à cette entreprise.

Motions présentées à discussion et au vote.
A celles proposées sont ajoutées , à la demande de participants, deux motions supplémentaires :
1) sur le " lycée des possibles " ( Marie Françoise Labit )
2)
sur la discrimination hommes/femmes en matière d'avancement ( Janine Giotto ).
Sur cette dernière  J.Giotto fait valoir le retard pris par les femmes, et particulièrement celles ayant eu des enfants, en matière d'avancement.
J.Mille fera une étude à ce sujet et saisira le Rectorat du problème. Il souligne au passage que ce problème rejoint celui de la notation pédagogique, très différente d'une discipline à l'autre, comme on peut le constater en comparant les notes, par exemple en STI  ( discipline très masculine ) et en Lettres modernes ( ou prédominent les femmes ). Voir encadré page   5  à ce sujet .
Le S.I.A.E.S. a régulièrement  saisi les recteurs de ce problème, en soulignant la pénalisation pesant, en matière d'avancement d'échelon,  sur les professeurs non inspectés depuis cinq ans ou plus, et la nécessité conséquente d'une "harmonisation" des notes pédagogiques pour que ces collègues ne soient pas "freinés" dans leur progression de carrière. Nous avions rappelé ce point à l'actuel  Recteur lors de l'audience de décembre 2004,  avec une réponse positive de sa part … qui semble se concrétiser par le report des CAPA d'avancement d'échelon, prévues fin mars,  pour tenir compte de cette demande d'harmonisation des notes pédagogiques.

HORS CLASSE.
J.Mille expose les problèmes relatifs à l'accès à la hors classe, compte tenu des nouvelles modalités mises en place par le Ministère : tableau d'avancement et nouveaux barèmes. Il rappelle les textes publiés au BO à ce sujet. Des réunions ont commencé à se tenir au Rectorat ,et d'autres suivront , pour définir l'attribution des 40 points "Recteur" au titre de " l'investissement professionnel " ( "mérite " ) pour les Agrégés , et confectionner  un barème complet , dans le cadre de la déconcentration, pour les Certifiés, Professeurs d'EPS, PLP et CPE.

Motion : Le SIAES ne récuse pas la prise en compte du mérite pour les promotions de grade, même s'il reste réservé sur la façon dont ce mérite peut être apprécié par les chefs d'établissement ou les inspecteurs pédagogiques. Pour les Certifiés, Profs EPS , PLP il ne saurait néanmoins accepter que l'accès au 11ème échelon ne soit pas pris en compte dans le barème déterminant le classement dans le tableau d'avancement.   Il oeuvrera pour que le barème retenu soit établi de manière équilibrée, entre l'ancienneté et la prise en considération des qualités professionnelles des personnels concernés.
Pour la Hors classe des Agrégés, l'examen du tableau d'avancement se faisant au niveau national, il convient , dans un souci d'égalité, que l'attribution des 40 pts/Recteur  soit faite de manière identique dans toutes les académies.  Adoption à l'unanimité.

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TZR ( Mutations. ISSR ) Adoption à l'unanimité

Motions   Dans un souci d'équité et pour permettre à tous les TZR d'envisager la possibilité d'obtenir une mutation,  le SIAES demande que tous les TZR puissent bénéficier  pour le prochain mouvement du rétablissement de la bonification de 20 pts/ année, supprimée pour l'année d'exercice 2004 - 2005.Le SIAES demande que soient revues les modalités de paiement des ISSR , notamment pour prendre en compte, comme des sujétions effectives ouvrant droit, les jours hors emploi du temps où les TZR sont convoqués pour assister à des réunions obligatoires liées à leurs fonctions , telles que conseils de classe, conseils d'enseignement …

Remarques de participants sur les délais pour prendre le service de remplacement , avec parfois "injonction" du chef d'établissement  exigeant une présence immédiate. J.Mille indique que le Rectorat  "conseille" un délai de 48 h pour prendre contact avec l'établissement  et le professeur à remplacer.
Constat que les TZR sont sous-notés en matière de note administrative et rarement inspectés, d'où un retard de carrière. Il est rappelé que les TZR  actuels ne sont pas , dans leur  majorité, des "volontaires" , comme ce fut le cas à l'origine, et que les nominations à l'année, sans indemnités et sur des zones élargies,  posent souvent de gros problèmes financiers aux intéressés qui ne peuvent  évidemment changer de résidence tous les ans.
A plus d'un titre les TZR apparaissent-ils ainsi comme les "soutiers" de l'Education Nationale, sans compensations.
J.Mille indique que le Recteur rappelle, chaque année, aux chefs d'établissement  d'être très attentifs à la notation administrative des TZR . Mais le sont-ils tous ?  Même remarque concernant l'inspection. Dans ce cas une demande écrite auprès de l'IPR est une voie à utiliser.

ZEP.APV.  Unanimité
 

Motion  Le SIAES demande que les points de bonifications ZEP , APV , au nom de l'équité et pour ne pas être vidés de leur sens, soient attribués sur des vœux précis "Etablissements ".

EPS.  Unanimité.

Motion   Le SIAES renouvelle sa demande  pour  que les horaires des professeurs d'EPS soient alignés sur ceux des autres disciplines, en tenant de compte des difficultés et de la pénibilité croissantes  de l'exercice de leur profession.

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Pouvoir d'achat. Unanimité.

Motion   Le SIAES a constaté, comme tous, la perte de pouvoir d'achat que les personnels enseignants ont subie ces au cours des vingt dernières années, au rythme moyen d'un pour cent par an. Cela suite au changement dans le mode de calcul intervenu en 1983, sur la masse salariale et le glissement vieillesse-promotion, en lieu et place de l'indexation sur la hausse des prix, jusqu'alors appliquée. Dans ces conditions les faibles augmentations octroyées ces dernières années, et pour l'année 2005, sont très loin de compenser la perte de pouvoir d'achat en question. Le SIAES demande donc qu'une augmentation significative des traitements soit accordée par le gouvernement pour pallier, sinon totalité, du moins partie de cette perte de pouvoir d'achat.

Rappel par JM Viprey des causes originelles de la dégradation du pouvoir d'achat.

Loi d'orientation.   Unanimité.
 

Motion    Le SIAES, voulant porter sur la loi d'orientation un regard objectif, ne saurait la rejeter en bloc. Il a conscience que l'essentiel  reposera sur les décrets, notes de service et circulaires qui suivront. Il tient néanmoins à faire connaître ses positions sur les points suivants :
- Co
nseil pédagogique : contradictoire avec la liberté pédagogique énoncée par la loi, il ne saurait empiéter sur celle-ci, au risque de la vider de tout sens. Le SIAES ne saurait accepter qu'un tel conseil  impose ses vues, si les méthodes et pratiques professionnelles des professeurs, validées par les résultats, ne sont pas en accord avec celles que ce conseil   voudrait voir appliquées.
- Contrôle continu au baccalauréat :  pour conserver à l'examen toute sa crédibilité et sa valeur, le contrôle continu ne saurait être accepté comme mode d'évaluation. Dans ces conditions le SIAES réaffirme son attachement à un examen terminal conduit nationalement, et selon les règles de l'anonymat que le contrôle continu ne permet pas. Le SIAES en accepte néanmoins le principe, pour quelques épreuves,  à l'expresse condition qu'il ne dépasse  pas  10 % de la note globale et  qu'il  soit effectué de manière à ce qu'à aucun moment  les candidats ne soient évalués par leur propre professeur.

Socle commun : le SIAES demande à ce que le contenu de ce socle soit précisément défini, et non a minima, dans la crainte d'un nivellement par le bas qui serait préjudiciable tant aux élèves qu'à la Nation. Le contrôle prévu de l'acquisition de ce socle doit faire l'objet d'une évaluation qui, si elle est insuffisante, doit interdire à l'élève de poursuivre dans la classe supérieure, qu'il s'agisse du passage de l'école  primaire au collège, ou du collège au lycée.
-
D'une manière générale le SIAES s'oppose au passage systématique dans la classe supérieure, si le niveau requis n'est pas atteint, et récuse donc la pratique du passage "à l'âge". Si les formules d'aide individualisée  prévues par la loi ne sauraient être qu'approuvées, le redoublement doit néanmoins être possible, et non négocié. Le SIAES rappelle qu'il est attaché au fait que les décisions finales, sans exclure le dialogue, reviennent aux enseignants décidant en collégialité.
-
Le SIAES rappelle fortement que priorité doit être donnée à l'acquisition des bases fondamentales à l'école primaire, faute de quoi tous les moyens de rattrapage mis en œuvre ensuite au collège, puis au lycée  ne peuvent qu'être médiocrement efficaces et d'un coût très élevé. A construire sur un socle, faut-il  nécessairement, et d'évidence, le faire sur des bases " bétonnées ", plutôt que sur du sable   ! Le SIAES insiste donc fortement sur l'impérieuse nécessité d'évaluer à la fin du cycle primaire l'acquisition des bases fondamentales, condition essentielle pour la poursuite d' une scolarité réussie en collège, puis en lycée.
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- Remplacements : si le SIAES est d'accord avec l'objectif de remplacer les professeurs absents pour une période de courte durée en faisant appel aux professeurs de l'établissement, payés en heures supplémentaires à taux majoré, il considère que cela ne doit pouvoir se faire que sur la base du volontariat, et non être imposé. Dans l'hypothèse d'impossibilité le SIAES demande qu'il soit fait appel  à des remplaçants ou des surveillants "volants"  spécialement recrutés à cet effet.

Discussions sur :
-
le Conseil pédagogique : crainte de main-mise d'un petit groupe voulant imposer ses vues et ses conceptions. Quid de la liberté pédagogique dans ce contexte ?
le socle commun : contenu ? évaluation ?  ambiguïtés ?
-
le rôle et la place de l'Ecole primaire : c'est là que tout se joue, d'où l'importance des acquisitions à ce niveau, sur lequel on devrait "mettre le paquet" pour ne pas construire sur du "sable" au collège et au lycée, et vouloir " réparer " tardivement et à grand coût ce qui aurait dû l'être dès le Primaire .
- les remplacements courts dans les établissements : refus des 72 heures années "imposées", dans des conditions de surcroît  mal définies ( volontariat si possible  et obligation si nécessaire ? ) .

Lycée des possibles.
MF Labit présente le projet. Peu d'innovations pédagogiques ( tutorat, travail en petits groupes… ) dans le cadre d'une philosophie libérale. Recrutement par cooptation, rôle éminent du Conseil Régional ( demande ), avec intrusion du politique dans le pédagogique. Problèmes du contenu des programmes, des "infrastructures", du recrutement des élèves… ). En parallèle suppression des MOREA  ( pour dégager des moyens ? ).
Motion proposée et adoptée à l'unanimité, moins deux abstentions.

Motion  
Le SIAES approuve la volonté d'offrir aux élèves en rupture scolaire une possibilité de renouer avec les études par des dispositifs adaptés, mais il rappelle son attachement au respect des règles statutaires tant pour l'organisation et le fonctionnement de ces dispositifs que pour le financement ou le mode de désignation de leurs membres.Il condamne donc sans réserves les tentatives de déréglementation dans la mise en œuvre de ces dispositifs.Il conteste en outre la mode qui tend à financer des actions dès lors qu'elles se présentent comme innovantes, indépendamment de tout autre critère, alors que dans le même temps on supprime les MOREA et que des DGH en baisse aggravent les conditions de travail de la majorité des professeurs.
En complément : discussion sur l'intérêt d'attribuer des moyens en fin de scolarité à des élèves "quasi irrécupérables " alors qu'il serait sans doute préférable d'engager ce type d'action dès le Primaire, ou au Collège  ?  Il faudrait aussi une évaluation effective, et objective, de ce type d'action, comme pour toute autre, telle l'initiation à une langue vivante dans le Primaire dont les résultats n'apparaissent pas probants  à tous. La question posée amène à celle de l'évaluation en général dans l'Education Nationale : sur quoi raisonner ? Moyens ou résultats ? La mise en place de la LOLF  (Loi d'orientation de finances ) fait pencher vers le second terme de l'alternative.

Jean Paul GARCIN     Alain FRETAY
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A propos des APV.
Compte rendu d'une entrevue d'une délégation S.I.A.E.S. avec le Chef de division DIPE du Rectorat.
Objet : points ZEP et  APV, vœux ,  au mouvement Intra académique 2005.
Deux problèmes sont posés :
1 )  l'attribution des points  ZEP/ APV  sur un vœu "tout poste dans une commune ou plus large ", alors que les points ZEP jouaient auparavant ( à partir de la 3ème année )  sur un vœu " établissement "
2 )  la minoration des points attribués aux professeurs en établissements "Sensibles" depuis 6 ans ou plus ( 600 pts sur voeu "commune ou plus large " ).
On fait d'abord valoir que les modifications de barème opérées cette année ont brutalement et considérablement  perturbé les "stratégies" élaborées par certains  depuis quelques années, avec le sentiment d'être floués  par un changement des règles du jeu en cours de partie, de façon unilatérale et non annoncée. Le cas des professeurs en établissements " Sensibles" étant particulièrement flagrant en ce domaine ( perte de 585 points , pour les cas limites ! ).
Quant aux points ZEP / APV  attribués cette année , dès la première année, sur un vœu " tout poste commune ou plus large " , la générosité n'est qu'apparente pour beaucoup ...qui ne les utiliseront pas  face au risque de se retrouver plus mal lotis qu'au départ, en ayant tout perdu !
Exemple : un professeur du lycée Saint Exupéry  15ème visant le lycée Artaud ( 13ème ) ou un lycée d'Aix . Jusqu'à l'an dernier il utilisait ses points ZEP sur  des vœux "établissements" , sans risque en cas d'absence de mutation… sinon de rester à Saint Exupéry.
Cette année l'alternative est la suivante :  soit demander le lycée Artaud ou un lycée d'Aix , sans bonifications ; soit demander " tout poste 13ème" ou "tout poste Aix " , avec les bonifications ZEP / APV  , et courir le risque de se retrouver au collège Prévert ou  à Jas de Bouffan…
En revanche, reconnaissons que dans le même cas de figure, celui ou celle qui demandera un établissement  dans une commune où il n'y en a qu'un , en formulant le vœu "tout poste dans la commune" ne sera pas perdant dans l'opération. Mais est-on là bien respectueux de l'égalité des chances ?
De même pour les TZR ayant exercé plusieurs années en ZEP, en service continu, mais privés des bonifications afférentes car n'étant plus cette année dans ce type d'établissement, alors que les TZR en AFA  cette année sur un tel établissement  pourront en profiter.
Le chef de division est tout à fait conscient des problèmes posés par ce nouveau barème, mais dit ne pouvoir en changer… par suite des directives du Ministère ( question : qu'en est-il dès lors de la déconcentration ? ) Il nous rappelle que le Ministère a tout pouvoir en matière de barème et que les Tribunaux administratifs ne considèrent  les barèmes que comme indicatifs.
Il nous indique néanmoins que le Ministère n'est pas sourd aux remarques faites et qu'il a pris conscience des conséquences  - qu'il n'avait prévues (sic ) *  - de la mise en place de ces nouvelles modalités de barème. Et qu'il  devrait dès lors en être tenu compte … pour le mouvement de l'an prochain , avec restitution des bonifications sur le vœu "établissement ". Dont acte, même si les intéressés peuvent toujours craindre que cette "information" n' illustre le fameux  dicton du " Demain, on rase gratis "
 * On reste évidemment rêveur - et inquiet - sur la façon d'opérer du Ministère qui fait ainsi des réformes " sur le   vivant " (personnels et élèves) sans être en mesure d'en prévoir toutes les conséquences… sauf  évidemment celles qu'il espère positives selon ses vues ! A charge de constater les dégâts par la suite ! 
Alors une simple question vient à l'esprit : que penserait-on , et quelle sanction pourrait encourir,  un industriel qui    mettrait sur le marché un produit dont il n'aurait pas préalablement  vérifié toute la fiabilité,  et mesuré toutes les conséquences , en se disant tout bonnement  " qu'on les verrait  bien à l'usage " , fût-ce au prix de quelques accidents ?
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A propos de la notation pédagogique .
Quelques données pour réfléchir sur les "inégalités" dans l'Education nationale. Exemples tirés du tableau d'avancement à la Hors Classe des Agrégés au 11ème échelon. Extrapolation  possible aux autres échelons et au corps des Certifiés , à quelques nuances près.
Etude faite sur les 50 premiers classés dans le tableau d'avancement (a priori les plus âgés et les mieux notés)

 

Note pédagogique

maximale  - minimale

% des notes supérieures ou égales à 50 sur 60

% des notes pédagogiques "harmonisées"  = pas d'inspection depuis 5 ans ou plus

STI

59        53

100

4

Eco gestion

59        46

90

16

SVT

56        45

72

14

Hist-Géo

56        42

72

18

Maths

53        45

54

16

Musique (sur 23 )

54        43

35

22

Lettres mod.

57        42

22

8

Allemand (sur 27 )

51        42

15

15

Anglais

51        42

8

40

Sc. Phys.

51        44

4

10

( Autres disciplines : nous consulter.) D'où il ressort, entre autres, qu'il est plus "facile" d'être très bien noté en STI  qu'en Sciences physiques, et que les IPR  d'Anglais paraissent bien défaillants ! Et où l'on comprend la nécessité d'une harmonisation  des notes pédagogiques pour les professeurs non inspectés depuis longtemps.

Calendrier prévisionnel du Rectorat , sous toutes réserves, compte tenu des perturbations induites par la mise en application des nouvelles modalités d'établissement des tableaux d'avancement  d'échelon ( harmonisation des notes pédagogiques)  et d'accès à la Hors Classe  pour les Certifiés, Professeurs d'EPS, PLP …
Les CAPA d'avancement d'échelon  et d'accès à la Hors Classe ont donc été reportées.à des dates non connues à la mise sous impression. Nous vous informerons dès leur fixation.
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26 avril

Tous corps

GT

Congés formation professionnelle

10 mai

Mouvement

CAPA  PEGC

  3 mai

EPS

CAPA

Hors classe ?  Classe exc.

Notation administrative Congés formation

12 mai

Mouvement

Intra

Affichage des barèmes

Contestations…

  4 mai

PEGC

CAPA

                     Idem

20 au 25 mai

Mouvement

Intra

GT Vérification des barèmes

 12 mai

Agrégés

CAPA

Notation administrative Congés formation

Réadaptation Réemploi

 9 au 15 juin

Mouvement

Intra

FPMA  ( EPS  . Lycée )

CAPA  ( PLP . CPE )

 18 mai

PLP

CAPA

Hors Classe ?   Notation administrative

Congés formation

24 juin

Mouvement Intra

GT cas de force majeure

 19 mai

Certifiés AE

CAPA

                     Idem

Début

Juillet ?

Ajustements

GT affectation TZR

 

 

 

 

Fin Août

Ajustements

GT affectation Stagiaires

IUFM, MA , Contractuels

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HORS CLASSE des Agrégés.   CAPA 31 mars 2005.
Référence Note de service du BO n° 42 du 18 novembre 2004.
Comme nous l'avions indiqué dans nos précédentes publications  l'accès à la hors classe des agrégés s'effectue cette année sur la base d'un tableau d'avancement , et non plus sur candidature.
Cela signifie que tous les promouvables, à compter du 7ème échelon, ont été  examinés en fonction d'un barème fixé nationalement pour l'essentiel, mais avec une partie "réservée" au Recteur d'académie  pouvant aller jusqu'à 40 points.
Conformément à la note de service cette partie du barème intègre d'office la qualité de lauréat du concours d'agrégation ( 20 pts ).
La même note stipule que doivent également être pris en compte dans ces " points d'investissement - Recteur " , au titre du mérite :
l'investissement professionnel,  la diversité et la richesse du parcours professionnel et le degré d'implication dans la vie de l'établissement.
En clair cela revient à attribuer entre 0 et 20 pts aux agrégés par concours, et entre 0 et 40 pts aux agrégés par liste d'aptitude, en fonction des critères ci-dessus énoncés.
Pour des raisons d'opportunité ces points ont été dévolus cette année aux IPR , dans l'impossibilité matérielle pour le Rectorat de consulter les chefs d'établissement à ce propos. Mais il est probable qu'à l'avenir ces points seront "partagés" entre IPR et chef d'établissement.
Plusieurs groupes de travail ont siégé en vue de l'application de la note de service, le dernier en date ( 25 mars ) étudiant les propositions de l'administration ( barèmes )  et ayant permis, comme nous le souhaitions, aux représentants élus des personnels de questionner les IPR sur les points attribués - ou non - aux professeurs agrégés figurant sur le tableau d'avancement.
Comme on pouvait s'y attendre les IPR ont justifié leurs propositions par la qualité du travail et les services rendus,  mais sans contestation possible.
Tout au plus a-t-on pu faire remarquer, ici ou là, que les mérites ( non bonifiés ) de X ne nous paraissaient en rien inférieurs à ceux    ( bonifiés à 20 ou 40 pts ) de Y . Mais sans plus, et sans changement, et ce quel que soit l'intervenant syndical et sa pugnacité ! A noter cependant quelques modifications à la marge, acceptées par le Recteur, au titre de la reconnaissance d'une année de transition ne devant pas bouleverser trop profondément les classements.
Les seules précisions obtenues , négatives , se sont résumées, pour justifier l'absence d'attribution de points, aux formules suivantes : " ne sort pas ( sic ) de sa classe " , " se contente d'enseigner sa discipline" ( re-sic )
Clairement parlant tous ont compris qu'il n'était pas de bon ton de ne faire QUE son travail, même parfaitement…
à charge  pour chacun d'en tirer les conséquences pour l'avenir.
Cela dit il reviendra ainsi à chacun de faire valoir ses mérites, au mieux, auprès de l'Inspection…  dont nous ne sommes pas sûrs qu'elle connaisse toujours tout ce que peuvent faire, dans l'intérêt des élèves, mais dans la discrétion, certains collègues, et ce sans "sortir" de leur discipline et de leur  classe .
Notons enfin que les professeurs retenus sur les listes qui seront adressées au Ministère pour la CAPN entreront en concurrence avec des candidats d'autres académies dans lesquelles les modalités d'attribution des "40 pts Recteur" auront pu se faire sur d'autres bases, en rompant ainsi l'unité de traitement et l'égalité entre les promouvables,  et au risque de recours contentieux individuels.
Jean RACON , Marie Françoise LABIT , commissaires paritaires "Agrégés".  Jacques MILLE , secrétaire général
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Note et conseil.
Compte tenu des nouvelles modalités mises en œuvre cette année nous tenons à faire savoir à tous les intéressés que nous pouvons leur indiquer, sur demande, le détail de leur barème, et  particulièrement les points " d' investissement" qui  leur ont été attribués… ou pas, par les IPR.
En fonction de cette information personnelle  il peut être loisible à chacun d'interroger, par écrit et par voie directe, avec copie au Recteur, l' IPR dont il dépend  pour demander une justification écrite et motivée  des points en question, attribués ou non.
Cette demande  ne saurait être rejetée car toute notation, en bonne règle administrative et pour ne pas courir le risque d'être déclarée arbitraire, doit être communiquée et justifiée par le notateur  à l'intéressé par écrit , et être susceptible d'appel .
Cela vaut aussi bien pour la notation administrative (appel en révision en CAPA)  que pour la notation pédagogique  (appel sur le rapport établi par l'inspecteur).
Or rien de tel n'a été fait en cette circonstance, où les intéressés n'ont pu connaître les points, attribués - ou pas - par les IPR sollicités dans l'urgence,  qu'après la CAPA et  sans autre recours, illusoire, qu'a posteriori !
Le risque était grand d'injustices ( involontaires, espérons-le ) dans un tel contexte. Nous en avons relevé quelques unes , mais n'y en aurait-il qu'une, cela suffirait à nos yeux pour que l'on révise  au fond la question pour ne pas discréditer complètement le principe.
En veut-on un exemple ? Voici le cas d'un collègue , parmi les mieux notés dans sa discipline, membre du jury du CAPES - sur proposition de l'inspection -, ayant participé - toujours à la demande de l'inspection - à l'élaboration de manuels scolaires, donnant des cours et collant en classes post-bac… et  se retrouvant avec ZERO point d'investissement en reculant de plusieurs places par rapport à son rang de l'an dernier ! Etonnement et incompréhension . Déconcerté ce collègue n'a pu que constater le fait et rédiger un courrier, fort déférent au demeurant , à son inspecteur pour lui demander en quoi il avait démérité et ce qu'il lui faudrait faire à l'avenir pour espérer obtenir tout ou partie de ces précieux points ? On attend la réponse.
Ajoutons que ce collègue n'étant pas syndiqué , et très discret dans son travail ( pas du genre à se mettre en avant, si l'on préfère ) , nul ne pouvait connaître ses "mérites"- sinon l'administration -  pour éventuellement intervenir en sa faveur et réparer " l'oubli" .
Au vu d'une telle situation, dont nous avons vérifié qu'elle n'est pas unique,  le S.I.A.E.S. demande avec force à l'administration :
1 ) de revoir la procédure d'attribution des" points d'investissement" sur des bases transparentes, c'est à dire avec communication et justification aux intéressé(e)s des points attribués - ou pas ,
2 ) de faire savoir aux IPR, ou de leur rappeler, leur devoir de réponse à toute lettre qui leur serait adressée à ce sujet.
Dans cette optique nous encourageons tous les collègues concernés à écrire à leur inspecteur . Nous consulter pour connaître les points attribués( ou leur absence ) et vous aider, le cas échéant, à rédiger la  lettre de réclamation.
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Non, je ne fais plus pipi dans ma culotte !  Quelques réflexions d’après  Congrès
Le congrès du SIAES a été, comme toujours, l’occasion d’échanges passionnants.
Passionnants, car vous l’aurez sûrement remarqué, notre syndicat a singulièrement rajeuni. Nombre de collègues fraîchement nommés nous ont rejoints. Certains ont même accepté des responsabilités au sein du Bureau. Bureau qui se féminise. Sur les sept nouveaux élus, trois sont des femmes. Tant mieux. Au passage, le SIAES a toujours été demandeur de talents et de sensibilités féminins. Nos listes aux élections professionnelles ont toujours respecté une stricte parité, ce qui n’est pas facile à réaliser : l’engagement syndical demande un investissement lourd, peu compatible avec la vie de famille.
Passionnants les échanges, mais quelquefois inquiets.
Par exemple, toujours cette vieille inquiétude qui traîne, de savoir si notre syndicat ne serait pas trop de tel bord, ou de tel autre. Car il s’en dit dans les salles de profs, à chaque parution du « Courrier » ou de la « Lettre »… Scrutés à la loupe qu’ils sont nos articles ! Décortiqués. Notre indépendance dérange, notre liberté de ton nous expose à bien des interprétations…
Alors rappelons encore une fois cette évidence limpide : in-dé-pen-dant cela veut dire ni de droite, ni de gauche. Le SIAES rassemble, par delà les opinions de chacun, des hommes et des femmes libres, des enseignants qui ont placé le bon sens au centre de leurs convictions et de leur pratique. Des enseignants qui défendent une conception humaniste mais non laxiste de leur métier. Héritiers des « hussards noirs de la IIIème République », nous militons pour une école laïque, pour le respect du travail bien fait et le respect de l’enseignant. Nous nous battons contre toutes les formes d’exclusion.
Par ailleurs, le SIAES n’a pas honte d’être un syndicat corporatiste : cette proposition est bonne pour les profs ? Je prends ! Celle-là ne va pas dans le sens de mes intérêts ? Poubelle ! Et je me f… bien de la couleur politique de celui qui propose !
Cela est évident, limpide. Pourtant je sens qu’il va me falloir le marteler encore.
J’en viens à mon second sujet d’inquiétude. Question : êtes-vous réellement autonomes ? L’êtes-vous selon la définition de Marc LE BRIS(*): « être autonome, n’est-ce pas assumer les conséquences de ses actes ? Et d’abord arrêter de faire pipi dans sa culotte…». Des réflexions entendues par ci par là me font craindre que certains ne le soient pas tout à fait encore.
Ainsi, des collègues avouent avoir un peu honte d’adhérer au SIAES. Ne pas oser, dans leur établissement, distribuer le « Courrier », l’afficher sur le panneau syndical, ne pas oser coller notre affiche.
Et pourquoi cela, je vous le demande ? Certes, nous ne sommes pas le syndicat majoritaire -pas encore-, et notre bon sens nous fait parfois ramer à contre-courant de la mode et des idées reçues. Mais relisez notre affiche, relisez chaque article de notre «Courrier»… Y a-t-il la moindre idée dont vous ayez à rougir ? Les convictions qui s’y trouvent développées ne sont-elles pas raisonnables et n’y est-il pas exprimé à haute voix ce qu’une majorité d’enseignants pensent tout bas ?
Et puis, je l’ai déjà dit, vous pourrez le constater dans vos établissements : nos valeurs sont dans l’air du temps. On commence à nous écouter et même à nous soutenir… Un signe qui ne trompe pas : la majorité des adhérents cette année sont de jeunes collègues. Alors, n’est-ce pas une bonne occasion pour nous tous « d’arrêter de faire pipi dans notre culotte », une bonne occasion de distribuer, coller, discuter, faire connaître notre syndicat et les valeurs que nous défendons ?
Allez, hop ! Entraînez-vous : placez-vous à côté de la machine à café et dites-le bien haut « Oui, j’ai adhéré au SIAES ! ».
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Vous voulez un vrai sujet d’inquiétude ? En voici un : la loi Fillon cherche à nous imposer la tyrannie d’un « Conseil pédagogique  ». Dans le même temps qu’elle affirme notre pleine liberté pédagogique (sic). Et là, je reprends une phrase de R. BOUTONNET(**)concernant la formation initiale en IUFM : « On ne cesse de m’intimer l’ordre de parler librement et on me dit ce que je dois dire. » La boucle est bouclée. Avec l’implantation de ces Conseils pédagogiques , nous allons au devant de sérieux affrontements avec notre hiérarchie, nous qui voulons rester libres de nos pédagogies. Et je ne parle pas ici des IPR. Ceux-là, que nous ne voyons que tous les 5 ou 7 ans, vivent sur une autre planète, se nourrissent d’abstractions et ne sont guère dangereux… Pour peu que vous acceptiez de leur donner ce qu’ils attendent le jour de leur visite, ils ne vous empêcheront pas d’être efficaces le reste du temps.
Non, les plus dangereux ce sont nos proches. Ce sont nos chefs d’établissement et nos propres collègues. Parmi nos collègues, ceux qui sont convaincus de posséder la connaissance, abordent le métier avec une âme de missionnaire sectaire, sont pressés de bousculer les vieilles habitudes au nom d’une modernité, forcément « plus efficace ». Ceux-là accepteront de pontifier au sein des Conseils. Au sommet de ces Conseils, nos chefs d’établissement. Que nous les apprécions ou pas, même les meilleurs d’entre eux n’envisagent plus notre métier que sous forme de statistiques et de bonnes idées… sur le papier. De réunions en séminaires, de Projets d’Établissement en Groupes de Suivi Sanitaire, ils se sont gargarisés de bonnes intentions. Ils ont planifié. Ils ont peu à peu perdu le sens des réalités de l’enseignement. Au profit du papier et de la « réunionite ».
Libres enseignants, nous allons au devant de sérieux affrontements… Et je ne pense pas que la solution soit, comme je l’entends encore trop souvent, de « se coucher devant l’autorité », de fuir via « une demande de mutation » ou « un congé maladie longue durée ». Faut-il vous le rappeler : vous avez adhéré – ou allez adhérer – au SIAES ! Votre syndicat est justement là pour défendre vos intérêts, défendre votre liberté d’enseigner… Et jusqu’à preuve du contraire, il le fait bien. Alors, il est temps, là aussi, « d’arrêter de faire pipi dans sa culotte ».
Osez enseigner debout… vous n’êtes pas seul !
Enfin, je ne saurais terminer cet article sans dire à quel point j’ai apprécié le coup de gueule de Marie-Françoise LABIT sur le « Socle Commun de Connaissances ». Je partage son point de vue : on nous parle de ce socle commun au collège, or il n’a rien à y faire. Pas plus qu’au lycée, d’ailleurs. Sa place est au primaire. C’est le premier cycle qui doit se charger d’inculquer les connaissances fondamentales à nos enfants ; le rôle du collège c’est d’élargir le champ des connaissances, du concret vers l’abstrait, du pratique vers le culturel.
Que nos instituteurs fassent leur métier, qu’on leur laisse la liberté de bien le faire : que les enfants qui entrent en 6ème sachent correctement lire, écrire et compter. Je me charge du reste. Ainsi que le rappelait Michel AUTHEMAN(***)« (…) après cinq ans, 40% des enfants qui entrent en 6ème ne savent pratiquement pas lire, ni écrire correctement ! ». On se demande pourquoi ! Que les instits veuillent bien régler ce problème et le Socle Commun de Connaissances du Collège inclura sans complexe l’EPS, les Arts Plastiques, la Musique. Le Socle Commun n’aura d’ailleurs plus de raison d’être, puisqu’il sera demandé aux professeurs autre chose que de réalphabétiser leurs élèves.
       Richard TRONC  richard.tronc@siaes.com
(*) Marc Le Bris – Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! – Stock, 2004
(**)  R. Boutonnet  - Journal d’une institutrice clandestine – Ramsay, 2003
(***)  Michel Autheman – Fausses notes dans la symphonie des moyens – Le Courrier du SIAES n° 24, Mars 2005
Marc Le Bris – Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter ! – Stock, 2004
Boutonnet  - Journal d’une institutrice clandestine – Ramsay, 2003
Michel Autheman – Fausses notes dans la symphonie des moyens – Le Courrier du SIAES n° 24, Mars 2005

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