Le 
S.I.A.E.S. est un syndicat 
d'enseignants académique indépendant et de proximité, 
a votre service, 
l'adhésion 
la moins onéreuse de tous les syndicats d'enseignants de l'éducation nationale, 
coordonnées 
du syndicat, qui 
sommes nous 
 
Le courrier du S.I.A.E.S. 
n° 24 -
  
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  Le 17 mars 2005
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    Editorial Je n'aime pas les syndicats TZR La saga des ISSR A propos de la loi d'orientation. Quelques compléments A méditer … Extrait du rapport sur " Les signes et manifestations d'appartenance religieuses dans les établissements scolaires". MOUVEMENT INTRA ACADEMIQUE 2005 A l'intention des "ENTRANTS" dans l'académie d'Aix- Marseille  | 
    
     
    
    CALENDRIER des 
    réunions « mutations » organisées par le  S.I.A.E.S  ,  auxquelles vous êtes 
    convié(e)s  | 
  
EDITORIAL
L'habituelle fièvre 
printanière est venue agiter les établissements scolaires, sous l'effet de la 
loi d'orientation Fillon et des mesures de restrictions en matière de postes.
Plus sensible aux manifestations des élèves contre le contrôle continu au 
Baccalauréat qu'aux protestations  et aux doléances  des personnels, le Ministre 
a, provisoirement, "retiré" la réforme du Baccalauréat de son projet de loi, 
mais sa loi, comme nous l'avions prévu       - sans grand mérite, il est vrai - 
a été votée par un Parlement docile, avec quelques amendements dont la portée 
n'est cependant pas négligeable.
Nous avions, dans un précédent Courrier ( n° 23 du 13 janvier 2005 ) , donné 
notre point de vue sur ce projet de loi. Nous n'y reviendrons pas, sauf sur 
quelques points ayant fait l'objet d'amendements ou de précisions ( pages  3, 9 
et   10  ).
Cette loi va donc régir la vie des établissements pour les années à venir, des 
chefs d'établissement aux personnels de service, en passant par les professeurs, 
les conseillers et assistants d'éducation, les élèves, les parents, et autres 
"partenaires"… Comme de coutume ce sont les décrets et les textes réglementaires 
qui en définiront l'application  sur le terrain, et c'est là qu'il conviendra 
d'être vigilants. Textes dont on peut beaucoup espérer… ou tout craindre ! Mais 
du moins pourra-t-on se référer à la loi, s'il advenait qu'ils n' y fussent 
point conformes.
Mais cette loi s'inscrit aussi dans un contexte plus large de mesures modifiant 
profondément  l'Institution, comme notre cadre et nos conditions de travail : la 
déconcentration se poursuit et s'accélère ( voir page 4 - 8 pour le mouvement 
intra-académique, et page 3  pour l'accès à la hors classe ) , et la mise en 
place de la LOLF (loi organique relative aux lois de finances) faisant passer 
d'une culture de moyens à une culture de résultats  , risque de bouleverser 
bon nombre d'habitudes, et faire que la loi d'orientation ne soit obligée de se 
plier à des contraintes budgétaires ou des directives européennes.
Et là aussi, si l'on peut espérer ( car tout n'est pas négatif dans les réformes 
) on peut également, et raisonnablement, craindre des retombées peu agréables.
La vigilance s'impose donc , comme l'action auprès des décideurs et des élus, à 
nos yeux plus efficace que des grèves répétitives dont l'inefficacité  n'a 
d'égale que la perte de ressources procurée à ceux qui les suivent.  Mais on 
comprend bien qu'il faut, par là, que des syndicats, systématiquement 
contestataires, se prouvent leur existence et leur raison d'être, fut-ce sur le 
dos de ceux qu'ils disent défendre.
Pour sa  part le S.I.A.E.S., sans a priori, sans parti pris, sans dogmatisme, en 
toute indépendance et  sur la base du bon sens, entend faire valoir ses idées et 
son point de vue par les voies du dialogue, de la concertation, voire de la 
justice s'il le faut, pour défendre ainsi , à sa façon, un enseignement de 
qualité et les intérêts des personnels
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Je n'aime pas les syndicats… Lettre aux adhérents du S.I.A.E.S. … et aux autres
J'ai adhéré au 
S.I.A.E.S. sur un coup de tête. Ou, si vous préférez, sur un coup de cœur. J'ai 
adhéré au S.I.A.E.S. après avoir lu un article de Jacques Mille dans le 
"Courrier". J'ai adhéré immédiatement et sans l'ombre d'une hésitation.
Quand je le dis, ça surprend toujours. Surtout ceux qui me connaissent. Qui 
pensaient que les syndicats, la politique, l'engagement, n'étaient pas ma tasse 
de thé. Et c'était vrai : les syndicats,  je m'en suis toujours méfié, je ne 
leur ai jamais demandé de l'aide.
Petit retour en arrière : à cette époque, j'étais en poste dans une autre 
académie. J'attendais des nouvelles de ma mutation. Je recevais pas mal de prose 
syndicale. Tous venaient offrir leur service au futur titulaire de l'académie 
d'Aix-Marseille .De vrais marchands de tapis. Cette prose vous la connaissez: 
elle traîne sur toutes les tables basses de la salle des professeurs, et vous ne 
la lisez que dans les moments de grand désoeuvrement. Prose convenue, sans 
surprise.  Langue de bois militante, systématiquement opposée à la  langue de 
bois officielle. Un exemple ? Le gouvernement propose les TPE, les syndicats 
s'insurgent contre les TPE; le gouvernement supprime les TPE, les syndicats 
s'arc-boutent dans la défense des TPE .  Vous pouvez, si ça vous chante, 
remplacer TPE par Emplois-jeunes ,  CES, Contractuels, la crise d'opposition 
sera la même,  et le jeu tout aussi infantile. Bref, je parcourais ce fatras 
d'un œil désabusé quand je suis tombé sur le "Courrier du S.I.A.E.S. ". Courrier 
qui, malgré sa belle couleur, serait parti rejoindre ses copains dans la 
poubelle, s'il n'y avait eu en première page un article de Jacques Mille. J'ai 
lu et relu cet article, j'ai dévoré le reste du journal et me suis promis une 
chose : ma mutation effective, j'adhérerai au S.I.A.E.S. Mieux : je militerai au 
S.I.A.E.S. 
Ça s'est donc fait sur un coup de tête. Ou, si vous préférez, sur un coup de 
cœur.
Petite anecdote en passant. Cet article, je l'ai photocopié et je l'ai glissé 
dans quelques casiers. Les collègues sont venus me demander un bulletin 
d'adhésion. Mais mauvaise pioche, nous n'étions pas dans la bonne académie !
Bon d'accord, j'arrête là… Je vois d'ici vos grands yeux tout ronds, vos langues 
pendantes, vos oreilles qui fument. J'entends vos interrogations impatientes : 
qu'est ce qu'il avait de si extraordinaire, cet article, à la fin ? 
Ben justement, il n'avait rien d'extraordinaire.
L'auteur lui-même a été surpris de son impact. Cet article ne prétendait pas 
détenir la Vérité Universelle. Ce n'était qu'un simple article, avec des mots 
tout simples. Il défendait des idées qui auraient dû être évidentes. Il parlait 
de respect de l'enseignant, de discipline nécessaire, de valorisation du travail 
bien fait. Il refusait le nivellement par le bas, la démagogie, les 
compromissions. Pas de dérive sécuritaire cependant - je n'aurais pas aimé - , 
pas d'exclusions non plus. Un humanisme sans hypocrisie et sans laxisme. Le 
langage du bon sens.
C'est tout ? Oui, mais pour la première fois depuis des années je n'avais plus 
l'impression d'être un extra-terrestre. Je savais que dans cette académie 
d'Aix-Marseille que j'allais rejoindre, des hommes, des femmes avaient la même 
conception du métier que moi , les mêmes exigences et les mêmes refus. 
Employaient les mêmes mots.
Ces mots, ces idées qui m'ont fait adhérer au S.I.A.E.S. , vous les retrouverez 
inscrits sur notre affiche, vous les lisez régulièrement dans le "Courrier" et 
dans la "Lettre" , ce sont vos idées, vos convictions, celles qui nous 
réunissent malgré nos différences. Vous allez devoir les défendre.  
Car le S.I.A.E.S. n'est pas un syndicat comme les autres… Ce n'est pas qu'un 
prestataire de services  auquel vous adhérez lorsque vous en avez besoin, et 
jetez lorsqu'il ne sert plus. Même s'il se veut syndicat de proximité à votre 
service, le S.I.A.E.S. c'est surtout une certaine idée de l'enseignement. Les 
valeurs qui nous fédèrent sont ces mêmes valeurs républicaines, laïques et 
humanistes que défendaient nos prédécesseurs , ceux que l'Histoire a surnommé " 
les hussards noirs de la République".
Il paraît naturel d'en être fiers, et pourtant que n'ai-je entendu, en arrivant 
dans l'académie, sur le compte du S.I.A.E.S. .. Syndicat d'extrême-machin, 
composé de réactrucs et de dissidents du Honte-à-eux…Quitte - les vite ! Comment 
ça , non ? Bouh ! le vilain canard qui persiste à rejoindre les pestiférés ! Et 
je ne parle même pas de 2003 : ah, ces jouissives poussées d'adrénaline, seul à 
défendre nos idées contre une masse indistincte de profs et de parents 
vociférants !
Depuis les choses se sont bien calmées, et les naïfs, les excités sont revenus à 
la raison. Ils ont goûté aux lendemains qui déchantent, ils ont compris  qu'il 
ne suffisait pas d'avoir raison pour gagner le combat. Nous le savions déjà.
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais nos idées flottent dans l'air du 
temps. Nous ne sommes plus conspués, nous commençons à être écoutés. 
Profitons-en !
Le temps de la honte est passé, certes, mais n'en restons pas là. Ne laissons 
pas nos dénigreurs d'hier retourner leurs veste et s'approprier nos idées. Il 
convient maintenant d'enfoncer le clou, de prendre la parole dans chaque 
établissement, d'occuper le terrain et les panneaux d'affichage. il convient de 
faire connaître plus largement le S.I.A.E.S. 
Il est temps de nous développer.
L'équation est simple : en décembre 2005 auront lieu les élections 
professionnelles. Nous serons invités à élire nos commissaires paritaires, c'est 
à dire ceux qui, dans chaque commission - mutations, changement d'échelon, de 
grade, notation …- défendent nos intérêts. En 2002 , nous avions obtenu des 
commissaires paritaires agrégés et certifiés, et manqué de peu un siège en EPS. 
Résultat honorable, mais insuffisant. Vu le nombre croissant de nos adhérents et 
des interventions à faire, nos commissaires sont surchargés de travail, et le 
S.I.A.E.S. n'est pas représenté au prorata de son importance, et de surcroît 
brimé par le Ministère en matière de décharges.
Pour qu'il en soit autrement, pour que le nombre de ceux qui nous représentent 
augmente, pour que nous soit reconnue la représentativité qui nous est due, il 
faudra tous nous mobiliser. Dans chaque établissement, dans chaque salle des 
profs, autour de chaque machine à café. Il  faudra nous mobiliser pour discuter, 
afficher, diffuser.
Exister et convaincre.
Et ce n'est pas pour demain. C'est pour aujourd'hui même. Il faut dès 
maintenant trouver des idées, organiser, réfléchir, communiquer. Et dès la 
rentrée, il faudra que chacun de nous s'engage : c'est un combat que nous devons 
mener, de septembre à décembre, pour gagner lors de ces élections.
L'an dernier, au congrès d'Avignon, certains avaient exprimé une inquiétude : 
celle que le S.I.A.E.S. ne devienne un jour un "gros" syndicat, et qu'à ce titre 
il perde ce qui fait son attrait : des responsables attentifs, humains, à 
l'écoute des adhérents. Beaucoup d'entre nous trouvent ici ce qu'ils n'ont pas 
trouvé dans de plus grosses structures : dévouement, chaleur, efficacité. Ils ne 
voudraient pas le voir disparaître!
Je comprends cette inquiétude, mais je ne la partage pas : le S.I.A.E.S. sera ce 
que nous voulons qu'il soit. C'est un syndicat académique. Un syndicat qui, dès 
sa création, a eu pour principes l'écoute, la proximité, l'efficacité. Même s'il 
prend de l'importance et gagne en représentativité, soyons certains qu'il ne 
plongera pas ses adhérents dans l'anonymat ! 
Alors , dépassons nos craintes. Dans chaque établissement , nombreux sont ceux 
qui pensent comme nous, mais aussi à dire qu'ils n'aiment pas les syndicats et 
refusent de s'engager. Rassurons- les : les syndicats, nous ne les aimons pas 
non plus. 
Sauf le nôtre !  Car le S.I.A.E.S. n'est pas un syndicat comme les autres.   
Faisons-le savoir .
Richard TRONC
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La 
saga des ISSR 
, ou Quand 
la DIFIN et la DIPE ne sont pas sur la même longueur d'onde!
Comme chaque TZR 
le sait la chronique des ISSR est bien alimentée  depuis des années, car ça 
coûte …
Dès 1999 il avait été acquis que les TZR en service à l'année ne percevraient 
pas d'ISSR, puisque assurant un service continu de remplacement sur un même 
poste, dans un même établissement, donc, aux yeux de l'administration, sans 
"sujétions" particulières imputables aux changements imposés par des 
remplacements successifs dans des établissements différents.
Pour les TZR en remplacements de courte ou moyenne durée le Rectorat avait alors 
appliqué généreusement le paiement des ISSR , plein pot, sept jours sur sept. 
Trop beau pour durer. Et le rappel à l'ordre financier n'a pas tardé, en 
application d'un texte "retrouvé" ( et confirmé par la jurisprudence ) stipulant 
le paiement des ISSR aux jours effectifs de remplacement, à la réserve des 
mercredis, dimanches ou jours fériés encadrés par des jours travaillés.
La rigueur financière n'ayant de cesse, on en est venu l'an dernier à rogner sur 
la dernière période de remplacement, lorsque celui-ci devenait " à l'année" par 
la prolongation et la reconduction du  congé d'un professeur jusqu'à la fin de 
l'année scolaire, le service devenant alors un "service continu de remplacement 
d'un même professeur dans un même établissement, sur un poste vacant " et 
n'ouvrant plus droit de ce fait, pour l'Administration, aux ISSR. Ce qui a été 
fait , les ISSR n'étant pas versées pour la dernière période de remplacement, 
que celle-ci aille du 15 au 30 juin, ou du 15 novembre au 30 juin, selon les 
circonstances. Plutôt mesquin, mais il n'y a pas de petites économies… même si 
l'on gaspille par ailleurs! Et encore les intéressés devaient-ils s'estimer 
heureux de ne pas se voir réclamer le "trop perçu" des périodes initiales !!! 
Presque à en dire "merci".
La chasse aux ISSR "indues " s'est poursuivie cette année, à l'initiative de la 
DIFIN voulant appliquer le principe précédent à toutes les dernières périodes de 
remplacement, même si les TZR concernés avaient fait des remplacements de courte 
ou moyenne durée dans d'autres établissements, et ce au motif que le poste 
"devenait vacant " , puisque non pourvu jusqu'à la fin de l'année, et quel qu'en 
soit le motif !
Alertés  par un collègue nous sommes intervenus immédiatement auprès du chef de 
Division de la DIPE qui a vigoureusement réagi contre cette "dérive" et fait 
rétablir à  tous les intéressés leurs droits aux ISSR sur la dernière période, 
en simple application du texte. Car il est bien clair ici qu'il ne s'agit pas d 
'un " service de remplacement continu d'un même professeur, dans un même 
établissement " , mais bien de remplacements successifs de professeurs 
différents, dans des établissements différents, impliquant des "sujétions" 
particulières et justifiant les ISSR.
Si nous devons évidemment "remercier" le chef de Division de la DIPE d'avoir 
rétabli rapidement les intéressés dans leurs droits, disons que nous n'aurions 
jamais dû avoir à intervenir à ce sujet, ni avoir à "remercier" qui que ce soit… 
pour le respect du droit !
A tout le moins constatons :
- 
que cette intervention n'aurait pas eu lieu d'être si les services du Rectorat 
avaient fonctionné en cohérence, sinon en harmonie, dans le respect des textes, 
- et qu'il y a 
grand danger pour tous lorsque la "gestion financière" des ressources humaines 
prend le pas sur la "gestion humaine" de ces ressources, et souvent de surcroît 
aussi sur la "gestion pédagogique" qui devrait primer. Mais cela nous le savions 
déjà depuis longtemps
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A 
propos de la loi d'orientation. Quelques compléments
Voir Courrier n° 23 du 13 janvier 2005 et, pour information, le site 
Internet " loi.école.gouv "
1 - " Rien ne change en matière d'EPS, qui garde bien entendu toute sa 
place dans l'enseignement et la formation des élèves. L'article 121-1 du Code de 
l'Education que l'EPS concourt directement à la formation de tous les élèves… 
Cet article n'est pas remis en cause."
La loi précise qu'au Collège l'EPS sera prise en compte dans le nouveau Brevet, 
et que pour le Baccalauréat elle restera une matière importante. Au Brevet l'EPS 
fera partie des épreuves obligatoires ( amendement 42 )
Nous étions intervenus , avec d'autres, pour faire préciser la place de l'EPS 
dans les enseignements en lycée et collège. Dont acte.
2 - Amendement 93 : " en cas de contrôle continu au Baccalauréat des 
garanties seront prises pour assurer l'égale valeur du diplôme sur l'ensemble du 
territoire national ". Reste à savoir dans quelles conditions ? On peut toujours 
rêver !
3 - Amendement 91 : assure la place et la promotion des langues et 
cultures régionales, avec organisation locale par accord entre les Recteurs et 
les collectivités territoriales . Le S.I.A.E.S. avait, évidemment, soutenu la 
langue régionale.
4 - En Seconde, la LV2 sera obligatoire dans le tronc commun. L'option 
SES est garantie. Nous étions intervenus en ce sens, avec d'autres.
En Terminale ,puis 1ère et 2de , dédoublement prévu en Langues vivantes au delà 
de 24 élèves.
La note de TPE en 1ère sera prise en compte dans le Livret scolaire.
5 - Amendement 136 : création d'un enseignement du fait religieux, à 
l'initiative d'un député communiste.
6 - Le PPRS ( Programme personnalisé de réussite scolaire ) remplace le 
CIRE ( Contrat individualisé de réussite éducative ) ( Amendements 66, 90). Nous 
avions attiré l'attention sur le problème posé par la notion de "contrat" . La 
modification nous convient, même si nous restons dubitatifs sur la mise en œuvre 
de cette disposition.
7 - Au Brevet la note de vie scolaire prise en compte sanctionnera 
l'assiduité, le respect du règlement intérieur, l'engagement dans la vie de 
l'établissement. Elle n' apportera que des points supplémentaires, sans en 
retrancher ! 
Le choix, en contrôle continu, portera sur : Technologie, LV2 ou langues 
régionales, Latin, Grec, Musique, Arts, Découverte professionnelle
Il est confirmé que la réussite au Brevet ne conditionnera pas le passage en 
Seconde .
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8 - Remplacement des professeurs absents en courte durée : la disposition 
est maintenue, l'objectif fondamental étant qu'il n'y ait pas d'élèves sans 
professeur. Maximum : 72 heures par année scolaire ( = 2 heures par semaine ). 
Paiement en heures supplémentaires majorées ( + 25 % ) . Modalités : priorité au 
remplacement dans la même discipline. Si impossibilité, remplacement par un 
enseignant d'une autre discipline… qui fera cours dans sa propre discipline . 
Base du remplacement par accord entre les professeurs, et si cela se révèle 
impossible sur intervention du chef d'établissement qui l' organisera. 
Si l'objectif est acceptable, la mise en œuvre risque d'être délicate, en 
particulier lorsqu'il s'agira d'un remplacement effectué par un professeur d'une 
discipline autre que celle du professeur absent, et devant enseigner dans sa 
discipline. Passe encore s'il est professeur de la classe concernée, bien qu'il 
risque d'être tenté, avec les élèves, de demander à "l'absent" de récupérer les 
cours manquants !!! Mais quid du professeur de Russe qui remplacera un 
professeur de SVT, ou l'inverse ? Ou toute autre situation ? 
Ne serait-il pas plus honnête de dire alors que l'on fera de la garderie ( 
finalement pas trop mal payée ! ) et prévoir de ce fait plutôt des surveillants 
qu'un tel système ? 
9 - " Le Parlement garde le pouvoir historique de voter la loi de 
finances. M.Fillon a bien noté que celle-ci permet chaque année au Parlement de 
décider de l'affectation des crédits à tel ou tel programme ou mission, puisque 
c'est ainsi que l'on procède selon la nouvelle loi d'orientation. C'est donc 
tout naturellement lors de ces rendez-vous annuels que l'on discutera des 
objectifs chiffrés du type des fameux 80 % d'élèves "au niveau" du baccalauréat… 
et de la façon dont ils sont atteints. "
Sans commentaires … Claude ROCHE , ancien recteur, in Le Monde 23/ 02 / 05
10 - " Aucune discipline artistique , aucun horaire obligatoire actuel ne 
sera remis en cause. Toutes les disciplines ont leur place pour aider les élèves 
à parvenir à la maîtrise du socle, et l'éducation artistique et culturelle est 
une composante à part entière de la formation des enfants et des jeunes. Elle 
participe pleinement de la culture humaniste."
Puisque le Ministre le dit …
11 -  " La loi touche aussi aux droits des fonctionnaires. Elle 
dégage heureusement le principe de liberté pédagogique. Cette liberté ne saurait 
être sans contrôle ; reste à voir si un conseil - en russe : soviet - 
pédagogique est le meilleur organe pour cela, et s'il accorde les mêmes 
garanties qu'apportait l'inspection générale." Claude ROCHE , ancien recteur , 
in Le Monde 23/ 02 / 05.
On ne saurait mieux dire, en quelques mots, la contradiction, et les craintes, 
que peut susciter la mise en place , dans la loi Fillon, d'un " conseil 
pédagogique", auquel nous restons opposés, même si sa composition a été modifiée 
et revue à la baisse, quand il est écrit que ce conseil "coordonnera les 
enseignements, les méthodes pédagogiques, la notation, l'évaluation." 
Liberté pédagogique ? Vous avez bien dit : " liberté pédagogique" ? Allons donc
 
A méditer … Extrait du rapport sur " Les signes et 
manifestations d'appartenance religieuses dans les établissements scolaires".Haut page
Nous vous conseillons la lecture de ce rapport , accessible sur le site
www.communautarisme.com
Il traite clairement et honnêtement de la situation et des problèmes posés par 
le développement des manifestations religieuses dans les établissements 
scolaires, et tire en conclusion un enseignement de portée générale auquel nous 
souscrivons et que nous vous livrons ci-dessous ( les passages en gras sont 
soulignés par nous ).
"…les phénomènes scolaires comme les phénomènes sociaux ne naissent et ne se 
développent pas en général de manière uniforme, ils éclosent le plus souvent sur 
quelque terrain de prédilection, prospèrent dans quelques " niches" , avant de 
diffuser et de s'étendre parfois à l'ensemble du système, comme on a pu le 
constater par exemple, depuis une quinzaine d'années, avec la violence en milieu 
scolaire. "
" Certains établissements, objectivement parmi les plus exposés, ont su traiter 
avec une remarquable efficacité les tentatives dont ils ont été l'objet, en en 
décourageant par là même sans doute bien d'autres. On peut rassembler sans 
difficulté les éléments de ces réussites, car ils ne sont pas différents de ceux 
que l'on a pu observer dans d'autres domaines comme la lutte contre la violence 
: un chef d'établissement possédant une forte personnalité, un important travail 
collectif en interne et avec l'environnement, une vie culturelle dynamique, une 
forte réactivité aux événements, un règlement intérieur simple, clair, connu de 
tous et surtout appliqué ; et, en cas de conflit, une volonté de dialogue et 
d'explication , mais jamais de transactions sur les principes ni de négociation 
sur les règles. Ce sont également des établissements où l'on ne tolère pas 
l'intolérable, où l'indifférence et la pusillanimité ne sont pas de mise 
lorsqu'il s'agit de menaces, de violences notamment à l'encontre des plus 
faibles et des filles, de prosélytisme agressif, de racisme ou d'antisémitisme. 
Dans ces collèges et ces lycées, on a compris que l'une des conditions 
essentielles pour que l'école retrouve un rôle majeur d'intégration est qu'elle 
soit intransigeante vis-à-vis de tous ceux qui veulent en faire un lieu de 
discrimination, de ségrégation, d'opposition et même d'affrontements entre des 
groupes rivaux crispés de manière indépassable sur des origines ou des croyances 
" naturalisées".
Cette clarté dans les convictions , cette unité dans l'action , cette ouverture 
dans la communication et cette fermeté sur les principes républicains et sur les 
règles du droit devraient aussi pouvoir se retrouver au niveau académique où 
trop souvent des chefs d'établissement et des responsables s'expriment et 
agissent sur ce sujet de façon désordonnée. Trop souvent également s'est 
exprimée à ce niveau une conception de l'action - on parle ici par antiphrase - 
fondée sur l'évitement à tout prix des conflits et la crainte de leur 
médiatisation. Pour trop de responsables, un établissement sans conflits est un 
établissement sans problèmes. Nos observations tendent plutôt à établir la règle 
inverse : c'est là où l'on a transigé, où l'on a reculé, "passé des compromis" 
comme on l'entend dire souvent, que nous avons constaté les dérives les plus 
graves et les entorses les plus sensibles à la laïcité. On nous a décrit en de 
nombreux endroits, et nous avons nous-mêmes observé , les conséquences 
désastreuses pour les établissements scolaires d'une telle stratégie de la paix 
et du silence à tout prix, face à des adversaires rompus à la tactique et 
prompts à utiliser toutes les failles, tous les reculs et toutes les hésitations 
des pouvoirs publics, et pour lesquels un compromis devient vite un droit 
acquis.
Sur un sujet aussi difficile, et aussi grave puisqu'il concerne la cohésion 
nationale et la concorde civile, soulignons qu'il est chez les responsables deux 
qualités qui permettent beaucoup, et qu'on devrait davantage rechercher, 
développer et promouvoir à tous les niveaux. Ce sont la lucidité et le courage."
Rapport présenté par Jean OBIN Inspection générale de l'Education nationale 
Groupe Etablissements et vie scolaire. Juin 2004
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MOUVEMENT INTRA ACADEMIQUE  2005
Serveur ouvert du 31 mars au 20 avril 2005 sur le site du 
Rectorat   
http://www.ac-aix-marseille.fr
Consulter le BULLETIN ACADEMIQUE spécial 
n° 147 du 21 mars 2005 consacré à ce mouvement ( parution vers 
le 20 mars )
Le Courrier du S.I.A.E.S. n° 24  (17 mars 2005) comporte un dossier ( pages 4 
à 8 )  " Mouvement Intra-académique",  où vous pourrez trouver tout ce qu'il 
faut savoir, ainsi que la FICHE à  remplir et nous retourner  , si vous 
souhaitez que nous suivions votre dossier.
Dans ce cas, si vous n'avez pas été destinataire de ce "Courrier" , veuillez 
nous en demander un exemplaire ( envoi à nos frais ) , par lettre  à      SIAES   
133 rue Jaubert 13005 Marseille
par  fax      au   04 91 42 28 15
ou  mèl à  jacques.mille2@wanadoo.fr
 
A l'intention des "ENTRANTS" dans l'académie d'Aix- Marseille : 
Outre 
la BIENVENUE que nous vous souhaitons, sachez que le  S.I.A.E.S. met 
gracieusement ses services à votre disposition , sans engagement de votre part, 
pour vous aider, vous conseiller, vous guider  et  suivre votre dossier lors des 
différentes commissions ( barèmes, affectations ) qui siégeront , selon le 
calendrier que vous trouverez ci-dessous.
Sachez aussi que pour vous représenter et vous défendre , le S.I.A.E.S. est 
présent, par ses élus, dans les commissions d'affection en lycées et collèges, y 
compris en EPS.
N'hésitez donc pas à nous contacter, par les moyens ci-dessus mentionnés, ou par 
téléphone .
Notre disponibilité est totale, 7 jours sur 7, pour le service de celles et ceux 
qui nous sollicitent.
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Calendrier du mouvement Intra - académique 2005
| 
     31 mars au 20 avril  | 
    
     Saisie des demandes ( Internet)  | 
  
| 
     15 avril  | 
    
     Limite dépôt dossier médical  | 
  
| 
     10 mai  | 
    
     CAPA mouvement PEGC  | 
  
| 
     A partir 12 mai  | 
    
     Affichage des barèmes SIAM Contestations, réclamations, jusqu'au 20 mai  | 
  
| 
     17 mai  | 
    
     GT priorités médicales  | 
  
| 
     20 au 25 mai  | 
    
     GT vérifications vœux/Barèmes  | 
  
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     9 juin  | 
    
     CAPA Mouvement CPE  | 
  
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     9 juin  | 
    
     FPMA EPS  | 
  
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     10 juin  | 
    
     CAPA mouvement PLP  | 
  
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     13 au 15juin  | 
    
     FPMA Lycées/Collèges  | 
  
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     24 juin  | 
    
     GT révisions et cas de force majeure  | 
  
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     27juin  | 
    
     Affichage des résultats définitifs  | 
  
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     Début juillet ? GT ajustements TZR  | 
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     Fin août GT affectations IUFM GT affectations MA et Contractuel  | 
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CALENDRIER des réunions « mutations » organisées par le S.I.A.E.S , auxquelles vous êtes convié(e)s
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     MARSEILLE LycéeSaint Charles  | 
    
     Mercredi 30 mars  | 
    
     14 à 18 h  | 
    
     
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     Id.  | 
    
     Mercredi 6 avril  | 
    
     12 à 17 h  | 
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    … et par téléphone , fax ou 
    mail , auprès de Jacques MILLE   | 
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Calendrier prévisionnel du Rectorat
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     25 mars  | 
    
     Agrégés  | 
    
     CAPA  | 
    
     Hors Classe  | 
  
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     31 mars 6 avril  | 
    
     EPS PLP  | 
    
     CAPA CAPA  | 
    
     Avancement d' échelon Réadaptation Réemploi Idem  | 
  
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     A partir du 31 mars jusqu'au 20 avril : Mouvement intra académique ( saisie des vœux) Voir calendrier particulier , page 6  | 
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     1 avril  | 
    
     Certifiés AE  | 
    
     CAPA  | 
    
     Avancement d'échelon Réadaptation Réemploi  | 
  
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     26 avril  | 
    
     Tous corps  | 
    
     GT  | 
    
     Congés formation professionnelle  | 
  
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     3 mai  | 
    
     EPS  | 
    
     CAPA  | 
    
     Hors Classe .Classe exc. Notation administrative. Congés formation.  | 
  
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     4 mai  | 
    
     PEGC  | 
    
     CAPA  | 
    
     Idem  | 
  
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     12 mai  | 
    
     Agrégés  | 
    
     CAPA  | 
    
     Notation administrative. Congés formation Réadaptation Réemploi  | 
  
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     18 mai  | 
    
     PLP  | 
    
     CAPA  | 
    
     Hors Classe Notation admin. Congés formation  | 
  
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     19 mai  | 
    
     Certifiés AE  | 
    
     CAPA  | 
    
     Idem  | 
  
Fausses notes dans la symphonie des moyens.
Lentement, mais sûrement le piège est en 
train de se refermer.
Il fallait bien s'y attendre. A vouloir limiter nos revendications 
professionnelles à une simple question de "moyens", l'idée qu'on puisse un jour 
nous demander des comptes à ce sujet fait son chemin.
Partout une nouvelle logique se met en place : la culture du résultat. Il serait 
naïf de croire que nous pouvons y échapper.
Vous voulez davantage de moyens… D'accord ! Mais commencez d'abord par justifier 
l'utilisation de ceux que vous avez déjà ! Aucun état de droit, moderne et 
civilisé, ne peut accepter d'affecter près de 20 % de son budget à un seul poste 
sans vouloir connaître l'usage qui est fait de ces sommes.
Par respect à l'égard des contribuables que pouvons-nous répondre à ces attentes 
? 
- Que des crédits considérables sont affectés aux enseignements primaires sans 
aucun contrôle de qualité, si bien qu'après cinq ans , 40 % des enfants qui 
entrent en 6ème ne savent pratiquement pas lire, ni écrire correctement! 
- Qu'au collège , depuis des lustres, des milliards d'euros sont distribués en 
aveugle alors que les sorties d'élèves sans qualification ne diminuent jamais ! 
Sans compter en fin de 3ème , les 41 % d'enfants exclus du cycle général !
- Qu' au lycée, malgré des dépenses en constante augmentation, le taux global de 
réussite aux "bacs" n'évolue plus depuis maintenant une quinzaine d'années ( 63 
% d'une tranche d'âge ) !
Cherchez l'erreur.
Deux approches sont possibles.
* " Le poumon vous dis-je, le poumon " affirmait Molière !
C'est bien la preuve que les moyens sont insuffisants. Il nous en faut encore 
plus. Et de nous enfermer dans une démarche psychorigide avec pour discours la 
liturgie "langue de bois" que nous connaissons tous.
* Et si nous admettions avec modestie que la réussite d'un projet ne dépend pas 
uniquement du budget prévu, mais aussi de son réalisme et de sa faisabilité ? 
Les Danaïdes fatiguent… Mais le tonneau reste toujours vide .
 Se prosterner devant l'idole de la "réussite pour tous" est une ânerie. 
Vouloir couler chacun dans un moule standard, une utopie. Face à ce genre 
d'idéologie aucun budget ne peut suffire. Il n'y aura jamais assez de "moyens" 
pour éponger une telle démagogie. Les protestataires chroniques ont encore un 
bel avenir devant eux, et ils le savent bien.
 Vouloir que chaque élève arrive au plus haut niveau de ses ambitions et de ses 
capacités : voilà une saine politique ! Mettre en œuvre, sans gaspillages 
inutiles, sans innovations tape-à-l'œil , sans surenchères, sans acharnement 
pédagogique et démagogique , sans "réformite" fiévreuse, sans laxisme, les 
"conditions" permettant d'y parvenir : voilà un projet raisonnable . Ne laisser 
personne sur le bord du chemin est un pari sur l'avenir qui mérite d'être fait. 
Le futur de la Nation en dépend.
Mais attention ! Le temps, la lassitude et la langue de bois jouent contre nous.
Si nous persistons dans notre psychose des " moyens" , l'avenir va s'obscurcir 
encore plus, et notre isolement s'aggraver.
A ce jeu, les plus pessimistes peuvent prédire que la DGH pour l'année future 
pourrait bien être établie en fonction des résultats obtenus les années 
précédentes.
" Votre pourcentage d'échec au Brevet ne diminue pas… Finies les heures de 
dédoublement dont vous bénéficiez depuis dix ans ! "
" Le taux d'élèves qui obtiennent le Bac augmente… Bravo, nous vous créons des 
postes. Continuez."
Notre futur risque d'être à ce prix . Puisque les "moyens" sont le maître mot de 
notre stratégie, nous en avons, nous en aurons. Mais aucun moyen ne sera 
affecté, ni maintenu, sans résultats tangibles.
La réponse au " Nous voulons plus pour faire mieux" sera : " Vous avez beaucoup. 
Si vous ne faites pas mieux, désormais, vous aurez moins "!
Alors comment réagirons nous ?
Pour défendre des projets irréalistes et démesurés, faudra-t-il en arriver à 
dépouiller notre mission de toute réalité ? 
Un peu comme certains pays à la pédagogie avant-gardiste, dont on affirme, en 
bavant d'envie, que là-bas, grâce aux moyens mis en œuvre, les élèves ne 
redoublent jamais et réussissent tous…mais dont on feint d'ignorer que les 
véritables examens scolaires y ont été supprimés depuis longtemps. Alors, je 
serais curieux de savoir : à quoi, ici ou ailleurs, peut-on réussir, lorsqu'on 
ne subit jamais aucune épreuve ? 
Dire que la réussite scolaire n'a pas de prix, c'est admettre qu'on est saisi de 
vertige lorsqu'on veut en mesurer le coût .
Michel AUTHEMAN
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Les professeurs malades de la peste.
Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient 
frappés …
" M'dam, ça sert à quoi ? On l'a même pas au Brevet ! Et en plus…on n'en aura 
plus au lycée ! "
" Ah! Bravo, chère collègue ! L'élève Trucmuche arrive à cette moyenne grâce à 
la musique ! Ça sert à quoi que je le sacque, celui-là ! "
" Heu…" Vous l'aurez compris : j'appartiens à une espèce de profs en voie de 
disparition : les professeurs d'enseignements artistiques. Vous savez, ceux qui 
se retrouvent tout seuls dans une salle et ne voient pas grand-monde lors des 
rencontres parents-professeurs. Ceux que l'on dépossède sans état d'âme de leurs 
élèves pour les sorties ou autres colloques, qu'on avertit au dernier moment, et 
qui doivent repousser d'une semaine une évaluation… Ceux qui, lors des conseils 
de classe, restent muets dans leur coin, ou sont regardés de travers s'ils osent 
dire qu' Untel , casse-pied notoire et gros nul devant l'Eternel a, pour sa 
matière, certaines compétences; ou que Trucmuche a de bons résultats …
D'abord, ils ont essayé de nous mettre - profs d'arts plastiques et d'éducation 
musicale- en concurrence déloyale : la circulaire du BO du 30 octobre 2003 
prévoyait la mise en options de nos disciplines en classe de 3ème. Pire : ces 
options étaient élargies à d'autres champs artistiques par voie de partenariats 
: DRAAC, collectivités territoriales, associations. Ainsi l'élève aurait choisi 
deux heures entre : Arts Visuels ( vidéo, arts plastiques appliqués… ) , Arts du 
Son ( musique vocale ou instrumentale, enregistrement, montage, mixage… ) ou 
Arts du Spectacle vivant ( théâtre, cirque, marionnettes…).
Finie la garantie d'un enseignement artistique commun pour tous, donné par des 
professionnels de l'Education nationale ! Je ne parlerai pas des réductions 
d'heures d'enseignement générées dans chaque collège, mais, pour l'ambiance, 
imaginez le tableau : profs d'arts plastiques contre profs d'éducation musicale. 
Profs contre intervenants associatifs. Qui sera le mieux plébiscité par les 
parents ? Qui sera le chouchou des élèves ? Celui du Principal ? 
Si cette circulaire semble avoir été abandonnée, il convient de rester 
vigilants…Car à peine sommes-nous remis de nos émotions qu'arrive le Brevet 
nouveau de la loi Fillon . Ah! ce Brevet nouveau…Et nous voilà pêle-mêle, sans 
que nous ayons été consultés, fourrés dans un portefeuille de matières au choix, 
avec plein de nouveaux amis : latin, grec, LV2 , technologie, EPS et même … 
découverte professionnelle !
Ceci pour " certifier la maîtrise du socle commun, mieux mettre en avant les 
talents de l'élève "et " en position favorable" .
Et voilà nos disciplines mises une fois de plus en concurrence, fragilisées, 
dévalorisées. Décidément , ils veulent qu'on s'entretue, chacun dressé sur sa 
barricade !
Pourtant , après examen du projet de loi à l'Assemblée Nationale ( du 14 au 20 
février ) , voici quelques bonnes nouvelles…
Sur 511 amendements proposés, 136 ont été adoptés, parmi lesquels 3 nous 
concernent :
- l'amendement 286 renforce la place de l'EPS et des Arts en tant qu' 
"enseignements fondamentaux puisqu'ils permettent d'apprendre l'esprit d'équipe 
et l'effort pour l'un, de développer la sensibilité esthétique et la culture 
pour les autres. " MERCI.
- l'amendement 42 apporte une GRANDE NOUVELLE : il prévoit que l'EPS 
deviendra une discipline OBLIGATOIRE au Brevet .
- l'amendement 125 : grâce à lui, dans deux ans, je vais pouvoir attaquer 
l'année scolaire avec mes "pékélous" de 6ème en leur faisant entonner un 
répertoire commun de qualité, la MAR-SEI-LAI- SE ! J'en suis ra - vie. C'est 
donc ça , la continuité entre le Primaire et le Secondaire en musique ! ?
Trêve de plaisanterie, le bateau tangue au gré des pressions. Les ministres 
avancent, se fourvoient, reculent, y reviennent ; le gouvernement n'a pas trop 
l'air de savoir où il va avec cette réforme. Des associations d'enseignants, 
comme l'APEMU, se mobilisent pour faire entendre leur position. Soutenons-les. 
Rendons-nous indispensables dans nos collèges. Prenons d'assaut les conseils 
d'administration. Participons activement aux projets d'établissement. Vantons 
les mérites de nos disciplines.
" Finalement, ça sert quoi, l'éducation musicale et le chant choral ? "
" Eh bien, voyez-vous, ça permet à l'élève d'appréhender autrement les autres 
matières ( histoire, géographie, biologie, physique…) Ça développe l'écoute et 
la concentration à travers la compréhension et la pratique d'éléments musicaux 
issus de répertoires variés. Ça facilite l'ouverture aux autres, le respect ; 
c'est la garantie de l'accès à une pratique et une culture artistique pour tous 
…
Enfin, et surtout, l'éducation musicale et le chant choral contribuent à 
l'affirmation de la personnalité de l'adolescent, grâce à l'expression 
individuelle et collective. Le travail en classe est pour cela un outil 
formidable. " 
Alors, oui …il arrive que des élèves comme Trucmuche acquièrent des 
"savoir-faire" et des "savoir-être" dans nos classes. Qu'y a-t-il de mal à ce 
qu'ils réussissent dans nos matières ? Ne méritent-ils pas, comme les autres, 
d'avoir une image positive d'eux-mêmes ? Pour moi, à chaque fois, c'est une 
belle preuve qu'ils sont capables de réussir dans la vie.
Peu importe le temps qu'ils y mettront.
Fabienne CANONGE
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Quand un Ministre se lâche…
Paroles de Ministre. Renaud Dutreil. Propos tenus devant les membres de la 
Fondation Concorde ( in Charlie Hebdo 07 / 10 /04 )
" Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la Nation. 
Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement. La pension 
d'un retraité, c'est presque 75 % du coût d'un fonctionnaire présent. Il faudra 
résoudre ce problème (sic) ."
Doit-on espérer que M.Dutreil n'atteigne jamais l'âge de la retraite ? Car un 
ministre retraité, qu'est ce que ça doit coûter !!!
Autre couche , du même : " Le grand problème de l'Etat, c'est la rigidité de sa 
main d'œuvre. Pour faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de 
la place Beauvau, il faut un an . Non pas à cause de l'escalier, mais des 
corps."
Rassurez - vous, Monsieur Dutreil, cette rigidité a du plomb dans l'aile quand 
on voit des professeurs agrégés employés à faire de l'enseignement (ou plutôt de 
la garderie) en lycée professionnel !
Et pour finir : " C'est sur l'Education nationale que doit peser l'effort 
principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million 
de fonctionnaires de l'Education nationale , 800 000 sont des enseignants. 
Licencier dans les back office de l'Education nationale, c'est facile … mais 
pour les enseignants, c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit. " On 
attend !